Selon l’Observatoire Crédit Logement, les taux de prêt immobilier se sont une nouvelle fois repliés en ce mois de juin 2015. Une baisse qui contraste avec la hausse généralisée qui semble devoir se dessiner.
La hausse des taux a-t-elle vraiment eu lieu ?
Fin mai, le groupe LCL relevait de façon significative ses barèmes, sonnant ainsi le départ d’une remontée globale des taux de prêt immobilier. C’est en tout cas ce que laissaient jusqu’ici entendre certains professionnels du secteur. Un scénario aujourd’hui mis à mal par la dernière note de conjoncture publiée ce lundi par l’Observatoire Crédit Logement / CSA. « Alors que les taux longs ont nettement augmenté depuis fin avril, en conséquence des développements de la crise grecque, nombre d’établissements de crédit n’ont pas encore révisé leur barème de taux », constate celui-ci. De fait, loin de remonter, les taux d’emprunt auraient donc poursuivi leur repli en ce mois de juin 2015.
La baisse des taux n’est plus généralisée
Dans le détail, le taux moyen est ainsi passé sous la barre symbolique des 2% pour s’établir à 1,99% (contre 2,01% un mois plus tôt). Toutefois, le mouvement baissier qui a animé les taux de longs mois durant semble aujourd’hui présenter quelques signes de fatigue. La correction qui affectait de façon similaire l’ensemble des marchés se révèle, selon les propres termes de l’Observatoire, « plus sélective ». Concrètement, les taux de prêt immobilier dans le neuf et pour les travaux s’affichent à la baisse pour se porter à respectivement 2,05% (-2 points de base) et 1,91% (-8 points de base). Il n’en va en revanche pas de même des crédits destinés à une acquisition dans l’ancien dont le taux moyen a progressé de 2 points de base pour s’établir à 2,02%. « Ces évolutions sont de faible ampleur mais elles indiquent que la tendance des prochains mois devrait confirmer une lente remontée des taux », note l’Observatoire.
Globalement, les taux de crédit immobilier n’en demeurent pas moins toujours extrêmement attractifs, continuant ainsi à soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Selon les auteurs de l’étude, la correction enregistrée par les taux au cours des 18 derniers mois « équivaut à un recul des prix de 10%, tant sur le marché du neuf que celui de l’ancien ».
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