En échange de l’aide de plusieurs milliards d’euros que l’Etat leur a accordé en octobre 2008, les banques se sont engagées à augmenter leurs encours de crédit aux ménages, et particulièrement celui du crédit immobilier, de 3 à 4% en 2009.
Or selon la société d’études économiques, la BIPE, les prêts immobiliers ont accusé une baisse de 35% au premier trimestre 2009 par rapport au premier trimestre 2008. Elisabeth Waelbroeck-Rocha, vice présidente du BIPE constate que : « La baisse de la demande résulte logiquement d’un attentisme plus grand des ménages qui ont été habitués au début des années 2000, et pendant plusieurs années d’ailleurs, à des hausses de prix sur le marché immobilier de plus de 10% par an« . Elle ajoute : « cet attentisme provoque un certain report des achats immobiliers des ménages ».
D’après le BIPE l’encours de crédits immobilier des ménages devrait atteindre 703,7 milliards d’euros en 2009, soit une hausse de seulement 0,5%.
Alors qu’il va bientôt quitter ses fonctions, le président de la Fédération Bancaire Française (FBF), Georges Pauget ne cache pas son pessimisme. Malgré les efforts déployés en termes de moyens, de campagne publicitaire et de communications pour séduire les ménages et les ramener vers le crédit, les objectifs fixés avec l’Etat ont peu de chance d’être atteints, et ce même malgré la baisse continue des taux de crédit immobilier.
Dans Les Echos, Georges Pauget le reconnaît : « La partie va se jouer sur l’immobilier, puisqu’il compte pour moitié dans le portefeuille de crédit des banques » avant d’ajouter : « si ce marché ne repart pas en octobre, nous ne pourrons pas atteindre les 3%« .
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