Alors que la remontée des taux de prêt immobilier semble devoir faire une pause, les banques se montrent pour leur part de plus en plus sélectives. Un durcissement que relève le courtier Empruntis dans son dernier baromètre.
Crédit immobilier : beaucoup de candidats mais moins d’élus
La franche hausse des taux que l’on a pu observer au cours des derniers mois n’est plus. Extrêmement dynamique en juin et juillet, le mouvement de remontée affectant les taux de prêt immobilier s’est rapidement estompée en août et pourrait même céder sa place à quelques baisses au cours des prochaines semaines. C’est en tout cas ce qu’estiment de nombreux courtiers. Un scénario synonyme de soulagement pour des candidats au crédit qui se voient accorder ici un délai supplémentaire afin de profiter de l’attractivité actuelle des taux. Et pourtant, si les prétendants à l’emprunt seront toujours aussi nombreux, la proportion d’élus devrait quant à elle se réduire au fil des semaines.
A l’occasion de son dernier baromètre, le courtier Empruntis note que si les taux de prêt se maintiennent à des niveaux relativement bas (2,35% sur 15 ans et 2,70% sur 20 ans), les critères d’octroi appliqués par les établissements continuent eux à se durcir. « Certaines banques mettent en place des barèmes spécifiques pour des CSP++ ou des décotes particulières », précise à ce sujet Cécile Roquelaure, la porte-parole du courtier.
Demandes de prêt : les banques font le ménage
Un durcissement somme toute logique au regard d’une année 2015 si particulière. Jouant le jeu de la concurrence au premier semestre en laissant grandes ouvertes les portes du crédit, les banques ont rapidement rempli leurs objectifs commerciaux pour l’année. Et si ce n’était pas le cas, l’engouement pour les prêts immobiliers observé cet été y aura sans doute remédié (engouement alimenté par la perspective d’une remontée durable des taux). En conséquence, bon nombre d’établissement entendent aujourd’hui jouer la carte de la sécurité en se permettant de choisir les meilleurs dossiers. Si cela ne signifie pas pour autant que les ménages modestes (primo-accédants en tête) ne pourront pas accéder au crédit, mais ces derniers devront désormais entreprendre de plus amples démarches. « Etant donné les différences des stratégies d’une banque à l’autre, il est important aujourd’hui plus qu’hier de faire le tour des banques et de solliciter celles qui cherchent votre profil pour bénéficier des meilleures conditions », explique ainsi le courtier.
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