Afin de maîtriser le marché immobilier et de réduire le risque de formation d’éventuelles bulles immobilières, le Comité de Bâle souhaitent soumettre les banques, qu’elles soient françaises ou autres, à de nouvelles règles dont la principale particularité sera d’accorder une place plus importante aux emprunts à taux variable et ce, au détriment des crédits à taux fixe. S’il s’agit là d’une intention certes louable, Ludovic Huzieux, directeur associé d’Artemis Courtage, explique au micro de BFM Business que le moment est pourtant bien mal choisi.
Prêt immobilier : le danger plane sur les taux fixes
Poursuivant la mission qui est la sienne depuis 1974, à savoir renforcer la solidité du système financier mondial, le Comité de Bâle entend imposer l’application de nouvelles règles en matière de prêt immobilier calquées sur le modèle anglo-saxon. Si elles devaient voir le jour, ces règles qui visent à revoir la façon dont les banques gèrent le risque lié aux variations de taux d’emprunt resserreraient de façon substantielle l’accès au crédit et pourraient même remettre en question un modèle de fonctionnement qui a pourtant permis aux banques françaises d’être relativement épargnées par la crise de 2008.
Vers le renouveau des taux variables ?
En effet, les modalités que le Comité de Bâle souhaite imposer à l’ensemble des établissements prêteurs auront pour conséquence de replacer sur le devant de la scène le crédit à taux variable de plus en plus délaissé par les emprunteurs. En France, près de 90% des emprunts souscrits aujourd’hui le sont à taux fixe. Or, la volonté du Comité de Bâle inquiète au plus haut point les établissements français, allemands, belges et japonais qui voient une menace planer sur « la capacité des banques à octroyer des crédits à taux fixes« .
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