Après des semaines d’incertitude, la baisse des taux de prêt immobilier arrive finalement à son terme. C’est en tout cas ce que semble devoir confirmer le courtier Empruntis dans son baromètre du mois de juin.
La fin de la baisse des taux ne fait plus de doute
Si certains pouvaient encore en douter il y a de cela encore quelques jours, le doute n’est aujourd’hui plus permis : les taux de crédit ne baisseront plus ! « Ce mois-ci, nous ne regarderons pas où les taux ont le plus baissé, une fois n’est pas coutume. Mais où faut-il emprunter pour limiter la hausse ? », explique ainsi Empruntis à l’occasion de la mise à jour de son baromètre des taux. La récente envolée de l’OAT 10 ans (passé de 0,50% fin avril à 1,22% actuellement) a donc bel et bien sonné la fin de la récréation pour les taux de prêt immobilier. En cette première partie du mois de juin, le courtier ne peut que se rendre à l’évidence : « la quasi-totalité des banques a, à présent, augmenté ses barèmes ». Une progression qui n’a d’ailleurs rien d’un léger sursaut éphémère (il faut remonter à fin 2013 pour observer une hausse d’une telle ampleur). Concrètement, le courtier avoue que les meilleurs taux qu’il puisse aujourd’hui négocier pour ses clients s’établissent désormais à 1,60% sur 15 ans (contre 1,50% à la mi-mai) et à 1,90% sur 20 ans (contre 1,69% le mois dernier).
Les banques se montrent plus sélectives
Empruntis tempère toutefois cette soudaine évolution haussière en soulignant que les taux sur 25 ans réservés aux meilleurs profils n’ont pour leur part quasiment pas bougé. Même constat du côté des taux moyens (taux appliqués à la majorité des emprunteurs) où la hausse « n’est pas toujours visible ». Néanmoins, cette discrétion n’a pas de quoi satisfaire les candidats à l’achat puisque, comme l’explique le courtier, « certaines [banques] préfèrent être plus sélectives sur les négociations en réduisant le niveau de décotes, voire en modifiant les critères d’attribution ». Une situation que constate également Maël Bernier, la porte-parole de Meilleurtaux : « les taux ne remontent pas pour tout le monde, selon le type de clientèle que les banques souhaitent cibler », précise-t-elle ainsi.
Prêt immobilier : l’heure n’est plus à l’attentisme
La remontée des taux étant véritablement enclenchée, l’heure est donc venue pour les retardataires de finaliser leur projet immobilier au plus vite. Quant à ceux qui envisageaient de renégocier le taux de leur crédit, ils ont peut être laissé échapper une belle opportunité, certains établissements déjà passablement surchargés refusant désormais de traiter ce genre de demandes.
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