La crise du crédit immobilier battant son plein, l’heure est également aux enquêtes des administrations. Aux Etats-Unis, le FBI a donc entamé des investigations auprès d’une vingtaine de banques (les recherches portant sur les moyens utilisés par les banquiers pour pousser à la souscription d’un prêt immobilier). En France, les enquêtes de ce type sont réservées à l’AMF (l’Autorité des marchés financiers). Or, le gendarme de la Bourse a entrepris depuis quelques jours d’enquêter sur trois grands groupes bancaires français : la Société Générale, Crédit Agricole SA et Natixis.
Les observations minutieuses de l’AMF viseront essentiellement la communication de ces établissements et notamment la façon dont ils ont fait état aux investisseurs de leur exposition à la crise américaine du crédit immobilier à risque (le fameux subprime). Sur ces trois banques, deux devraient faire l’objet d’une attention toute particulière : Société Générale (dans le collimateur de l’Autorité depuis l’affaire Kerviel) et Natixis (dont l’intense activité boursière des derniers jours intrigue, le titre ayant chuté de 70% depuis sont entrée en Bourse).
Le cabinet de conseil aux actionnaires Deminor a d’ailleurs écrit à l’AMF à ce sujet, lui demandant d’être spécialement vigilant sur les conditions de l’introduction en Bourse de Naxitis, filiale des Banque populaire et Caisse d’Epargne.
Si aucune sanction n’est pour l’instant à l’ordre du jour, un recours en justice pourrait toutefois être envisagé en cas d’infractions avérées.
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