Des conditions de financement plus strictes pour les ménages les plus modestes
Jusqu’à présent, tous les indicateurs de financement des projets immobiliers étaient au vert, laissant une belle marge de manœuvre pour les ménages, les investisseurs et même les primo-accédants, même avec de petits revenus. Mais depuis quelques semaines, les courtiers semblent constater les premières remontées des taux. En cause ? 75 % des organismes financiers ont rempli leurs objectifs commerciaux pour l’année 2018 et se recentrent donc sur leurs marges quitte à durcir les conditions d’octroi de crédits immobiliers.
En cette fin d’année, les profils emprunteurs les moins avantageux ont donc de grandes chances de connaître davantage de difficultés pour financer leur projet. Parmi les ménages considérés comme les moins rentables pour les banques, ceux qui gagnent moins de 30 000 € par an ou souhaitent emprunter sur 25 ans ou plus. Qui plus est, alors que l’on croyait l’apport personnel plus vraiment indispensable pour emprunter, il semble pourtant faire son grand retour. Les banques sont également plus sensibles à la capacité d’épargne des ménages.
Vers une remontée des taux généralisée pour 2019 ?
Pour le moment, les hausses des taux d’intérêt constatées ne sont qu’anecdotiques, propres aux banques et à leurs clients et ne reflètent donc pas encore une vraie généralité. Avec des revenus confortables, un apport personnel, de l’épargne et une situation professionnelle privilégiée, il est donc encore tout à fait possible de bénéficier de taux particulièrement avantageux : entre 0,7 % sur 15 ans et 1,3 % sur 25 ans en moyenne à l’échelle nationale. Quant aux profils plus traditionnels, mais ne présentant pas de risque a priori, les taux sont ici encore relativement bas et plutôt stables : entre 1,3 % sur 15 ans et 1,7 % sur 25 ans.
4 €
Alors que l’année 2018 enregistre un nombre record de transactions, la hausse des taux ne saurait annoncer la tendance pour 2019. En effet, à nouvelle année, nouveaux objectifs pour les banques qui devront donc de nouveau séduire leurs clients et rivaliser avec la concurrence. Du côté de l’immobilier dans les grandes villes, les prix toujours au plus haut et la pénurie de logements dans certains secteurs pourraient freiner les ventes. Une addition propice à des taux toujours bas.
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