Inflation et prêt immobilier : quelles conséquences pour les acheteurs ?
Selon l’INSEE, « l’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix ». L’indice des prix à la consommation (IPC) est l’unité de mesure qui permet de déterminer le taux d’inflation.
Au début de l’été, le taux d’inflation était de 2,3 % alors que les taux moyens pratiqués dans le cadre de prêts immobiliers étaient de 1,43 % hors frais. Une différence de -0,87 % qui représente ce que l’on appelle le taux réel théorique. Un taux réel négatif donc, qui conduit de manière simpliste à parler de création de richesse puisque les taux d’intérêt des emprunts sont inférieurs à la hausse des prix.
+ 2,3 %
Mais pour être réellement bénéfique, les spécialistes précisent que ce phénomène doit perdurer plusieurs années.
Les taux négatifs : un avantage déjà connu de nos voisins européens
Même sans ce phénomène lié à l’inflation, certains ménages Danois et Belges ont déjà pu expérimenter le crédit immobilier à taux négatif. Il s’agit pour la plupart de prêts contractés avant 2012, période où le prêt immobilier à taux variable avait la cote et où les crédits à taux fixe incluaient d’éventuels taux négatifs. Ce qui n’est plus possible aujourd’hui, en Belgique en tout cas.
Car au Danemark, les prêts ne sont pas financés par les épargnants eux-mêmes, mais par le marché, ce qui permet au système de rester stable dans de nombreuses circonstances, ce malgré des taux négatifs.
Une politique accommodante des banques centrales
Au-delà des ménages eux-mêmes, ce sont certains Etats qui ont déjà pu profiter de taux réels négatifs. Citons par exemple le cas allemand. En 2016, le pays a vu pour la première fois de son histoire financière, le taux à 10 ans passer sous la barre des 0 %.
En cause, des politiques monétaires avantageuses, notamment de la part des banques centrales comme la BCE à l’échelle européenne, en faveur de pays comme l’Allemagne, mais également la Suisse et le Japon au niveau international. Il faut dire que la dette de ses pays constitue, pour les investisseurs, des valeurs refuges dans un contexte de crise. Ainsi, les taux des prêts à 10 ans de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce ont quant à eux augmenté de respectivement 3,5 points, 4,1 points, 8,7 points et 24,7 points.
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