La problématique du logement : pénurie et évolution des critères
Il s’agissait de l’un des points d’attention du quinquennat d’Emmanuel Macron : le secteur du logement devait faire face à la pénurie de l’offre. Cette offre de logement limitée est constatée depuis plusieurs années en France, et le programme « Habiter la France de demain » a été pensé pour trouver des éléments de réponse. La crise sanitaire a également accéléré les évolutions dans les critères de choix d’un logement. Un sondage OpinionWay pour Selexium met en avant ce changement dans la perception du logement idéal, pour les locataires comme pour les investisseurs. Ainsi, presque 9 Français interrogés sur 10 déclarent qu’un extérieur est le critère prioritaire pour l’acquisition d’un logement.
86 %
Les attentes des Français ont donc évolué. Le sondage mené par Selexium indique que 75 % des personnes interrogées déclarent que la crise sanitaire n’a pas eu d’effet sur leur intérêt pour l’investissement immobilier. Toutefois, les critères de sélection des biens immobiliers ont été fortement modifiés à la suite de cette période d’instabilité sanitaire.
Les points d’action annoncés par Emmanuelle Wargon
À la suite des échanges qui ont eu lieu au cours du programme « Habiter la France de demain », Emmanuelle Wargon a présenté, le jeudi 14 octobre, 10 mesures. Ces dernières sont des orientations stratégiques pour le logement au cours des prochains mois. On retrouve ainsi :
- Promouvoir l’habitat collectif, pour répondre à la problématique de la densité de population.
- Améliorer la qualité des logements ; des critères qualitatifs seront ajoutés au dispositif Pinel+.
- Mener des opérations pour les biens en périphérie.
- Fixer des objectifs de construction de nouveaux biens par commune.
- Promouvoir la construction de logements intermédiaires et de logements sociaux (HLM).
- Favoriser les constructions dites « hors-site », utilisant des nouveaux matériaux.
- Mener une réflexion sur la pénurie de foncier ; la situation actuelle pose un manque de terrains pouvant être utilisés pour la construction.
- Encourager la rénovation, pour donner une seconde vie aux bâtiments notamment pour un nouvel usage.
- Mise en place d’une aide pour les travaux d’adaptation des logements pour les personnes âgées ; nommée MaPrimeAdapt’, son fonctionnement sera inspiré de MaPrimeRénov.
- Penser les quartiers pour s’adapter aux nouveaux modes de vie, notamment le télétravail.
Repenser l’investissement locatif
Les différents points d’action mis en avant par le programme « Habiter la France de demain » mettent en avant la nécessité de repenser la construction en prenant en considération deux dimensions : l’écologie et la réponse aux besoins des Français. Ces besoins se rapportent notamment à la notion de bien-vivre. Toute la complexité de la question du logement repose sur la nécessité de répondre au besoin de plus de logements, mais sans rogner sur la qualité et en maintenant ou diminuant les coûts de construction. Comme le démontre le sondage OpinionWay pour Selexium, les critères en termes de logements révèlent un intérêt manifeste pour les logements neufs aux excellentes performances énergétiques et adaptés aux nouveaux modes de vie.
Le bien idéal pour un investissement immobilier est un T3, idéalement situé dans une ville de taille moyenne et comprenant un extérieur.
Pour répondre à ces demandes, la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, a annoncé la mise en place d’un dispositif nommé Pinel+. Ce dernier, inspiré de la loi Pinel, conservera le même mode de fonctionnement et permettra un accès au même avantage fiscal. Il contiendra néanmoins de nouvelles conditions d’éligibilité des logements, avec notamment des critères environnementaux et de qualité. Un référentiel de qualité sera également créé et applicable aux logements. Le dispositif Cosse, également nommé « Louer Abordable » sera réformé afin de mieux répondre aux attentes des bailleurs. Enfin, un budget supplémentaire de 2 milliards € sera attribué à l’aide MaPrimeRénov’.
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