Cette année, Paris devra se passer de salon de l’immobilier. Devant les difficultés rencontrées par le logement neuf, l’organisateur vient en effet d’annuler l’évènement.
Le salon de l’immobilier neuf victime de la crise
Si le printemps est traditionnellement présenté comme un premier temps fort de l’immobilier durant lequel bon nombre de salons ouvrent leurs portes au public, le secteur du logement neuf ne participera pas cette année à la fête. Victime d’une « mauvaise conjoncture », le salon de l’immobilier neuf qui devait se tenir au Palais des Congrès de Paris du 18 au 20 septembre prochains s’est vu purement et simplement annulé. Par voie de communiqué, Comexposium explique en effet ne pas avoir réussi à mobiliser suffisamment d’exposants pour permettre au salon d’ouvrir ses portes.
Si cette absence des professionnels avait déjà contraint l’organisateur à repousser la date de l’évènement (initialement programmé du 9 au 12 avril Porte de Versailles), celui-ci espérait toutefois voir la situation évoluer favorablement, portée par un marché de l’immobilier sur la voie de la reprise. Un espoir qui aura finalement fait place à la déception. « Rien n’a vraiment changé. Les mesures gouvernementales n’ont pas encore suffisamment porté leurs fruits », note l’organisateur avant de constater, amer, un « climat créant un sentiment d’attentisme général ».
Les professionnels ne croient pas en une reprise du marché
En manquant ce rendez-vous annuel qui a pourtant attiré quelques 20.000 visiteurs lors de sa précédente édition (150 exposants étant alors présents), les professionnels de l’immobilier neuf semblent aujourd’hui manifester une très nette incertitude quant à une éventuelle relance de leur secteur d’activité. Des craintes qu’une récente note de conjoncture de la FPI, pourtant optimiste, n’a donc pas réussi à dissiper. La semaine dernière, la Fédération des promoteurs immobiliers a en effet fait état d’une progression des ventes de logements neufs de l’ordre de +10,4% au cours du 1er trimestre 2015. Un rebond essentiellement alimenté par l’envolée spectaculaire des ventes de logements locatifs (+59,4%) dont la FPI a toutefois souligné la relative précarité. Président de la fédération, François Payelle évoquait ainsi une reprise « fragile, d’abord parce que l’accession à la propriété en est, pour l’instant, exclue, mais aussi parce que les mises en vente ne progressent pas au rythme des ventes, reflet de la difficulté croissante à développer de nouveaux projets ».
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