Une baisse du volume des transactions en 2022
Après une période de disette rythmée par la pandémie de Covid-19, les confinements et les incertitudes, l’année 2021 s’est soldée avec quelque 1,17 million de transactions immobilières, soit une hausse de 15 % par rapport à 2020. Un record.
En 2022, la tendance est tout autre en raison du conflit en Ukraine, de l’inflation, du durcissement des conditions d’octroi de crédit immobilier, de la hausse des prix de l’énergie et de la hausse modérée, mais rapide, des taux d’intérêt. Si le baromètre Bien’ici note une inflexion du marché immobilier depuis le début de l’année 2022, relevons toutefois les chiffres des notaires de France, qui attestent d’un dynamisme relatif.
Notaires.fr : « Au deuxième trimestre 2022, le volume annuel de transactions décroît légèrement : en juin 2022, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 1 157 000, après 1 176 000 fin mars 2022 ».
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Le marché ralenti, l’offre et la demande s’inverse
Dans ce contexte, Bien’Ici observe une augmentation de l’offre de biens à vendre sur un an au troisième trimestre (+12 %), tandis que la demande baisse sur la même période (-15 %). Notons l’évolution du segment spécifique des maisons qui concentraient la majorité des recherches au sortir du confinement. Selon le baromètre de la plateforme, la demande enregistre aujourd’hui une chute de -29 %.
Le marché serait-il en train de ralentir, offrant ainsi aux futurs acquéreurs une plus grande marge de manœuvre ? C’est ce que semble observer Bien’Ici qui note, par exemple, un allongement de la durée de diffusion des annonces immobilières. En moyenne, une annonce pour la vente d’une maison restait active 59,7 jours en 2021 contre 62,5 jours en 2022. Pour les appartements, les chiffres sont de 48,8 jours l’an dernier contre 57,8 jours cette année. Le rééquilibrage du marché permet aux acheteurs de retrouver leur faculté de négociation.
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Ventes immobilières : quelles tendances en régions ?
Selon le portail d’annonces, c’est la région Centre-Val de Loire qui enregistre les plus fortes variations sur son marché immobilier : une demande en baisse de -12 % tandis que l’offre grimpe de +14 %. Les chiffres sont également très marqués en Île-de-France où la demande chute de -5 % au troisième trimestre alors que l’offre est désormais très marquée avec +27 % (+19 % pour les appartements et +48 % pour les maisons). À Paris spécifiquement, le prix moyen affiché est en baisse de -1,5 % et la tension de la demande évaluée à +26,2 %. Enfin, en Nouvelle-Aquitaine, les recherches baissent de -10 % face à une offre en hausse de +23 %. Une tendance qui impacte Bordeaux qui affiche une tension de la demande de l’ordre de +31,2 % au troisième trimestre 2022.
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