Les ventes immobilières toujours en baisse
Les données récentes de la FNAIM montrent que les ventes de logements ont continué à diminuer en 2024, avec un recul significatif par rapport aux années précédentes. Cette baisse des transactions, qui a débuté en septembre 2021, se poursuit, alors qu’un retournement du marché était envisagé par certains professionnels de l’immobilier. Les ventes de logements anciens et neufs sont touchées, ce qui souligne la prudence des acheteurs face à l’instabilité économique et aux taux de crédit immobilier relativement élevés.
De manière chiffrée, le nombre de ventes lissé sur 12 mois est passé de 1,2 million en août 2021 à 835 000 en février 2024. Il faut retourner en 2017, soit 7 ans en arrière, pour trouver un nombre de transactions équivalent. Pour rappel, l’année 2023 était déjà historique par le recul des ventes immobilières : – 22 % en un an. Pour le reste de l’année 2024, les prévisions de la FNAIM tablent sur 800 000 ventes sur 12 mois, soit encore une baisse de 8 % sur l’année.
Les prix de l’immobilier diminuent également
En parallèle à la baisse des ventes, les prix de l’immobilier ont également commencé à fléchir. Cette tendance est observée sur la quasi-totalité du territoire français, avec des baisses de prix plus marquées dans les zones densément peuplées et les grandes métropoles. Les ajustements de prix semblent être une réponse nécessaire à la diminution de la capacité d’achat des acheteurs, exacerbée par la hausse des taux de crédit ces deux dernières années.
La FNAIM a identifié plusieurs départements où les prix de l’immobilier ont chuté de manière significative. Des territoires comme la Gironde (- 4,3 %), la Loire-Atlantique (- 4,7 %), le Rhône (- 5,6 %) et la région parisienne (- 4,8 %) figurent parmi les plus affectés. À l’inverse, certaines régions, notamment en Corse et sur la côte de la région PACA, résistent à cette tendance et connaissent même une légère hausse des prix.
Quel futur pour les taux des crédits immobiliers ?
Le bilan dressé par la FNAIM est sans appel : la production de crédit a connu une baisse constante de la mi-année 2022 à la fin d’année 2023. Elle constate toutefois un très léger soubresaut en janvier 2024, pouvant être annonciateur d’une reprise. Mais dans l’absolu, le volume de crédits immobiliers accordés reste très faible : il est 2 fois plus faible qu’en 2019 et presque au même niveau qu’en 2014.
À cela, s’ajoute un avenir des taux des crédits immobiliers très incertain. Bien qu’une légère baisse des taux ait été observée récemment, les experts ne s’attendent pas à une diminution significative qui pourrait inverser la tendance actuelle du marché. La FNAIM prévoit une stabilisation des taux dans les mois à venir, mais cela pourrait ne pas suffire à stimuler une reprise du marché immobilier à court terme. Il en résulte que les acheteurs potentiels restent prudents, et attendent des conditions plus favorables pour mener leurs projets immobiliers.
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