Les taux des crédits immobiliers poursuivent leur hausse
Comme le rapportait le courtier Pretto dans une analyse publiée le 15 mars dernier, l’OAT, le fameux emprunt d’Etat, a augmenté de 0,3 points en février. Quant à l’inflation, elle a augmenté de 0,3 points en janvier pour atteindre 2,9 %. L’Insee prévoit une poursuite de cette hausse jusqu’en juin où l’inflation atteindrait alors 3,5 %.
Dans ce contexte, difficile pour les banques de ne pas répercuter ces différentes hausses sur les taux des crédits immobiliers qui ont déjà grimpé de 0,2 % depuis le début de l’année et s’affichent désormais à 1,09 % en moyenne en mars contre 1,07 % en février. Actuellement, il est possible d’emprunter à 1,12 % sur 15 ans, 1,24 % sur 20 ans et 1,40 % sur 25 ans. Les meilleurs profils peuvent, quant à eux, espérer décrocher des crédits immobiliers à 0,96 % sur 15 ans, 1,09 % sur 20 ans et 1,22 % sur 25 ans.
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La capacité d’emprunt des ménages impactée par la situation économique mondiale
Actuellement, les prêts à l’habitat sont impactés par l’inflation, par la hausse de l’OAT et donc par les taux d’intérêt. À cela, s’ajoute le conflit ukrainien qui ravive les incertitudes et les craintes survenues au plein cœur de la crise sanitaire. La hausse des prix de l’énergie joue également un rôle sur le budget des ménages et donc sur leur capacité d’emprunt.
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Pour éviter la surchauffe, la Banque de France a appelé les établissements financiers à la prudence. En février, la durée moyenne des crédits a d’ailleurs été abaissée d’un trimestre. Cela tout en respectant malgré tout, les nouvelles règles édictées par le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière), devenues une norme juridiquement contraignante en janvier dernier : des crédits limités à 25 ans et un taux d’endettement maximal de 35 %.
Crédit immobilier, un marché dynamique, mais jusqu’à quand ?
Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, le contexte économique, le durcissement des conditions d’octroi et l’inflation n’ont pas défavorablement impacté le marché du crédit immobilier. En janvier 2022, l’encours du crédit affichait une nette progression de +6,4 % et pourrait encore gagner 0,2 points en février. Exception faite du mois de décembre 2021, le montant de l’encours s’est maintenu au-delà de 23 milliards d’euros depuis septembre 2021.
Une situation exceptionnelle qui pourrait toutefois ne pas durer dans les mois à venir. Si la hausse des taux devrait se maintenir sans toutefois être brutale, la situation économique internationale et l’inflation pourraient inciter les banques à durcir les conditions d’accès au crédit, et les ménages à davantage de méfiance.
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