Alors que le marché immobilier s’oriente doucement sur la voie du rétablissement, celui du luxe reste un secteur hors-norme où le prix de certains biens semble devoir dépasser l’entendement.
La baisse des prix s’affiche aussi sur l’immobilier de luxe
Véritable marché de niche, les logements de luxe n’en échappent pas pour autant à cette tendance baissière qui impacte de façon plus ou moins marquée l’ensemble du secteur immobilier depuis maintenant quelques années. Assistant à la raréfaction progressive de leurs candidats à l’achat, les biens de très haut standing n’ont d’autre choix que d’ajuster leur prix s’ils espèrent trouver preneur. Une étude publiée en décembre dernier par Lux-Residence notait que plus de 6 acheteurs sur 10 (64%) s’attendaient ainsi à voir les prix de l’immobilier de luxe se replier d’au moins 10% au cours du 1er semestre 2015. Président de Barnes International, Thibaut de Saint Vincent estimait de son côté que le marché des biens avoisinant les 1 à 2 millions d’euros a retrouvé une certaines fluidité « car les vendeurs ont intégré que les prix ont baissé de l’ordre de 25 % à 30 % par rapport au pic d’il y a trois ans ». Néanmoins, cette tendance à la correction a ses limites et certains biens immobiliers continuent d’afficher fièrement leur caractère d’exception en présentant des prix au-delà de toute mesure.
Immobilier de luxe : quand les prix défient l’entendement
Le réseau spécialisé dans l’immobilier de luxe, Christie’s International Real Estate, vient en effet de rendre publique la troisième édition de son rapport « Luxury Defined ». Un rapport qui dresse le palmarès mondial des biens immobiliers actuellement en vente et dont le prix s’élève à un minimum de 100 millions de dollars (soit seulement 18 biens dans le monde). Or, force est de constater que la France, ou plutôt la Côte-d’Azur, occupe ici le devant de la scène. Le classement des 10 biens les plus chers actuellement sur le marché présente ainsi un podium composé exclusivement d’habitations situées dans le sud de la France. Parmi elles, la villa Leopolda, à Villefranche-sur-Mer, affiche un prix de vente exceptionnel de 352 millions d’euros (suivi par les 294 millions d’euros d’un appartement de 3300 m² niché au sommet de la Tour Odéon à Monaco et par les 196 millions d’euros d’une habitation de Théoule-sur-Mer).
Ces milliardaires qui misent sur l’immobilier
Si pour l’énorme majorité des candidats à l’achat, de tels prix tiennent du rêve, ils n’en représentent pas moins une réalité pour de rares acheteurs. Dan Conn, CEO de Christie’s International Real Estate, estime ainsi à 1800 le nombre de ces milliardaires dont l’un des jeux favoris est aujourd’hui de s’offrir ces biens immobiliers d’exception. « C’est une denrée rare. Et c’est mieux que l’or, parce que c’est quelque chose dont vous pouvez vous vanter », explique à ce sujet le milliardaire Eyal Ofer.
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