Les conditions de financement sont meilleures en janvier 2021 qu’en janvier 2020
Pour l’heure, pas de remontée des taux en cette nouvelle année. Si certaines banques misent sur la stabilité, d’autres en revanche, espèrent séduire de nouveaux clients en assouplissant encore un peu leurs conditions de prêt. Dès lors, il est aujourd’hui possible d’emprunter à des taux moyens de 1,05 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,45 % sur 25 ans. Et si les résidences principales sont au cœur de la majeure partie des financements, les banques accueillent favorablement les investisseurs et porteurs de projets locatifs.
Autre bonne nouvelle pour les emprunteurs, les taux d’usure remontent quant à eux légèrement. Ces taux plafonds au-delà desquels les établissements financiers ne peuvent pas prêter, sont fixés chaque trimestre par la Banque de France, en fonction des taux pratiqués au trimestre précédent. Pour le 1er trimestre 2021, le taux d’usure des prêts à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans est par exemple fixé à 2,56 % contre 1,92 % précédemment. Même tendance pour les prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus à 2,67 % contre 2 % au 4ème trimestre 2020.
En comparaison, les conditions de financement en ce début d’année sont donc bien meilleures que celles qui ont rythmé le début de l’année 2020. Une conjoncture qui permet à de nombreux ménages modestes ou primo-accédants, de retrouver du pouvoir d’achat et de financer un projet immobilier.
Les ménages français ont une meilleure capacité d’emprunt
Pénalisés par les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) formulées en décembre 2019, par des taux d’usure en légère baisse l’an dernier et par la crise sanitaire, de nombreux ménages se sont trouvés exclus de l’accès au crédit immobilier en 2020. Ils seraient environ 140 000. Une situation qui semble s’apaiser en ce début d’année et redonne quelques couleurs aux emprunteurs les plus modestes, aux primo-accédants ainsi qu’aux ménages ne disposant pas d’apport personnel.
Grâce aux taux bas et au taux d’endettement qui peuvent désormais atteindre 35 % contre 33 % l’an dernier, la plupart des ménages retrouvent en effet du pouvoir d’achat cette année. Pour rappel, ces nouvelles recommandations du HCSF seront élevées au rang d’obligations dès l’été prochain.
+ 10 %
Pour les spécialistes, le prolongement de la crise sanitaire et le spectre d’un troisième confinement pourraient toutefois priver de nouveaux ménages de l’accès au financement. Pour d’autres, la politique accommodante de la Banque Centrale Européenne (BCE), devrait cependant perdurer tant que dureront la crise sanitaire, une faible inflation et une faible croissance.
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