En attendant qu’un allègement des normes de construction ne vienne réduire les coûts pesant sur les épaules des promoteurs, ces derniers tentent par tous les moyens d’obtenir les liquidités nécessaires au lancement de leurs programmes. Dernière initiative en date, le recours au financement participatif ou crowdfunding.
Une solution innovante pour financer la construction de logements
Si l’idée n’est pas nouvelle (la première opération de ce type ayant été lancée il y a maintenant deux ans), elle ne cesse toutefois de faire des émules. Lymo, Crowdfunding-Immo ou plus récemment Anaxago, les plateformes dédiées au financement participatif ne se limitent plus au seul domaine de la musique et misent désormais sur la pierre. Elles surfent ici sur un besoin bien réel puisque si les promoteurs immobiliers peinent aujourd’hui à récolter les fonds nécessaires pour mettre sur pieds leurs projets de construction, les particuliers sont pour leur part en quête de solutions d’investissement rentables.
Crowdfunding immobilier : un vrai bon plan ?
Concrètement, les plateformes proposent aux internautes de placer leur argent sur un projet immobilier. Avec un ticket d’entrée avoisinant les 2000 euros, les promoteurs récoltent ainsi les fonds propres leur permettant de lancer la construction de leurs programmes qui, une fois achevés et commercialisés, générera un retour sur investissement pour les particuliers ayant tenté l’aventure.
Alors que les investisseurs ne récolteront les fruits de leur placement qu’au terme d’une période prédéfinie (comprise entre 8 et 36 mois dans la plupart des cas), le jeu pourrait bien en valoir la chandelle, tout au moins si l’on en croit les plateformes qui leur promettent une rentabilité exceptionnelle de l’ordre de 7 à 12%.
Si les difficultés que connaît actuellement le secteur de la construction pourraient alimenter une certaine réticence de la part des investisseurs potentiels, les professionnels se veulent toutefois rassurants. « Ce secteur d’activité est très encadré et régi par de nombreuses normes et obligations, ce qui nous permet, en France, d’avoir un taux de casse extrêmement faible. De plus, nous ne démarrons les programmes que lorsque nous avons pré-commercialisé la moitié des lots. A ce niveau, il est alors quasiment impossible de perdre de l’argent sur un programme », explique ainsi François Payelle, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
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