En dévoilant ses derniers chiffres relatifs aux encours de prêt immobilier en France, la Banque centrale européenne (BCE) semble devoir conforter le gouvernement quant à sa politique en matière de logement et notamment la nécessité de mettre sur pieds un vaste plan de relance. A en croire la BCE, le marché du crédit aurait en effet accusé un sévère repli au cours du mois de mai dernier.
En dépit des taux bas, le prêt immobilier n’attire pas
S’appuyant sur des données recueillies par la Banque de France, la Banque centrale européenne note que les encours de prêt immobilier n’ont jamais été aussi bas depuis le mois d’octobre 2012. En s’établissant à 844 milliards d’euros au mois de mai 2014, les encours auraient ainsi enregistré une baisse de près de 5% (soit 43 milliards d’euros de moins). Sans véritablement parler d’effondrement, il s’agit là d’une évolution particulièrement négative pour un marché du crédit qui voit pourtant les taux battre des records d’attractivité. Les taux bas que nous connaissons actuellement ne seraient donc pas suffisants pour inciter les ménages à investir dans l’immobilier.
La loi Alur mise en cause
De l’avis de bon nombre de professionnels, cet attentisme hautement préjudiciable pour le secteur du prêt immobilier mais également pour l’économie française dans son ensemble serait principalement alimenté par la loi Alur. Evoquant un délai de vente en nette augmentation (93 jours pour conclure une transaction soit seulement 3 jours de moins que le délai le plus long constaté en 2009), Laurent Vimont pointe notamment du doigt le nombre excessif de documents que les candidats à l’achat doivent intégrer à la promesse de vente. « La collecte des pièces est extrêmement compliquée. Et puis le résultat, c’est que les promesses de vente font quasiment 650 pages contre une centaine encore six mois« , explique ainsi le président du réseau d’agences Century 21.
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