La hausse des taux marque le pas en ce mois de septembre. Une aubaine pour des candidats à l’emprunt qui ont vu leur pouvoir d’achat immobilier s’envoler au cours des 3 dernières années.
La hausse des taux n’est plus l’ogre annoncé
Le courtier Cafpi n’a jamais adhéré au scénario d’une franche remontée des taux tel qu’il nous était présenté au début de l’été, loin de là. C’est donc avec une satisfaction non dissimulée qu’il se fait aujourd’hui l’écho de l’essoufflement du mouvement haussier. « Les Cassandre en auront été pour leur frais, la fin des taux bas qu’ils avaient annoncée pour faire le buzz ne s’est pas produite. La hausse constatée au début de l’été n’a pas été une inversion de tendance et les taux des prêts immobiliers sont restés à un niveau très correct », note-il en préambule de sa dernière publication. Le courtier y évoque évidemment le « raté » de la hausse des taux de prêt immobilier mais accorde également une large part au gain de pouvoir d’achat que les emprunteurs ont pu accumuler tout au long de ces dernières années.
Un gain de pouvoir d’achat de près de 20% en trois ans
Prenant comme base d’analyse une mensualité de 1000 euros sur 20 ans, Cafpi note qu’un tel remboursement mensuel permettait aux emprunteurs de souscrire en janvier 2012 un prêt immobilier d’un montant de 164.305 euros. Le taux moyen pour un crédit sur 20 ans s’établissait alors à 4,05%. Plus de 3 ans et demi plus tard, la baisse des taux a fait son oeuvre, portant celui-ci à seulement 2,11%. De quoi ravir les candidats à l’achat puisqu’ils peuvent aujourd’hui emprunter plus de 31.300 euros supplémentaires pour une mensualité identique. Entre janvier 2012 et septembre 2015 la capacité d’emprunt aurait ainsi progressé de +19,8% pour s’établir à 195.653 euros.
Dans le même temps, le prix moyen des logements a pour sa part évolué en ordre dispersé. Sur les 12 villes passées en revue par le courtier, 7 affichent un prix au mètre carré supérieur à celui de janvier 2012 et 5 ont vu leurs prix se déprécier. Pas de quoi donc malmener un pouvoir d’achat s’envolant de +33,91% à Rouen, +25,07% à Rennes, +22,83% à Toulouse, +19,90% à Nice, +11,64% à Paris, +10,86% à Lyon ou encore +8,60% à Bordeaux. A noter toutefois l’exception marseillaise où les emprunteurs ont vu leur capacité d’achat décliner de -2,81%.
Les taux de crédit vont renouer avec la baisse
Et ce ne sont pas les perspectives à plus ou moins court terme qui viendront contrarier les candidats à l’emprunt puisque Cafpi estime, à l’instar de son concurrent Meilleurtaux, que « certaines banques pourraient même refaire baisser [leurs barèmes] pour accélérer leur production en septembre et octobre ».
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