Après avoir massivement déserté le marché, les emprunteurs reviennent progressivement sur le devant de la scène en ce début d’année 2013. Telle est l’information principale diffusée par le courtier Meilleurtaux à l’occasion de la 17ème édition de son Observatoire du crédit immobilier.
Si l’on ne devait retenir qu’une seule chose de l’Observatoire du crédit immobilier dévoilé ce lundi 25 mars par Meilleurtaux ce serait sans conteste le retour des candidats à l’emprunt constaté par le courtier depuis le mois de janvier dernier. Dans le communiqué joint en annexe, le directeur général de Meilleurtaux, Hervé Hatt, note qu’ « en janvier et février, le nombre de demandes de crédit immobilier avec un compromis de vente déjà signé a augmenté respectivement de 3 et 7% sur un an ». Une tendance qui s’est également poursuivie en mars avec une progression estimée par Meilleurtaux à +2%.
S’il faut certes « remonter avant le début de la bulle immobilière pour retrouver les baisses de taux que nous constatons depuis un an sur différentes périodes », souligne Hervé Hatt, les taux bas actuels n’expliquent qu’en partie ce revirement de situation. Selon le courtier, il convient en effet de considérer l’assouplissement des conditions d’octroi opéré par les banques. Contrairement à une idée reçue, ces dernières seraient ainsi prêtes à consentir à de sérieux efforts afin de s’attirer une clientèle qu’elles entendent bien fidéliser (les taux bas actuels réduisant considérablement le risque de voir un client renégocier d’ici quelques mois son crédit auprès d’un autre établissement).
Reste une inconnue : celle du prix de l’immobilier. S’il est conscient que le rétablissement éventuel du secteur du crédit est étroitement lié à l’évolution affichée par le prix des logements, le courtier se montre sur ce point relativement optimiste. « En 2013, la baisse des prix semble s’être enclenchée pour de bon, y compris à Paris mais dans des proportions variables selon les régions et les biens ».
Dans le détail, un emprunteur peut aujourd’hui souscrire un prêt immobilier sur 15 ans au taux moyen de 3,05% (contre 3,95% en mars 2012). Quant aux crédits sur 20 ans, ils se négocient au taux moyen de 3,40% (contre 4,20% il y a un an). « Emprunter 200.000 euros sur 20 ans à un taux moyen de 3,40 % coûte aujourd’hui 83 euros de moins chaque mois qu’il y a un an, soit une économie globale de plus de 20.000 euros », souligne le courtier.
Enfin, sur le front des perspectives à plus ou moins courts termes, Hervé Hatt estime que, « sauf dégradation de l’environnement macroéconomique, les taux ne devraient pas remonter de façon importante. Ils se maintiendront à des niveaux bas et attractifs ». De quoi susciter encore un peu plus l’intérêt des éventuels emprunteurs.
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