En 2019, les taux continuent de chuter et les durées des crédits immobiliers s’allongent
Après plusieurs mois de baisse consécutive, les taux d’intérêt des crédits immobiliers continuent pourtant de chuter. Les records historiques de l’année 2016 sont désormais atteints, et même dépassés. Les primo-accédants, les acheteurs et les investisseurs peuvent donc aujourd’hui acheter leur résidence principale, leur résidence secondaire ou un investissement locatif en profitant d’un taux moyen de 1,20 %.
Et à mesure que les taux diminuent, la durée des crédits quant à elle, ne cesse de s’allonger. Elle augmente même régulièrement d’un mois pour atteindre aujourd’hui 229 mois en moyenne, soit un peu plus de 19 ans.
71,8 %
Depuis 2014, les banques n’hésitent pas à allonger la durée des prêts proposés ce qui, couplé avec la baisse des taux d’intérêt, permet aux ménages et notamment les plus modestes, de ne pas subir de plein fouet l’impact de la hausse des prix de l’immobilier. En outre, la part d’apport personnel exigée par les banques tend elle aussi à chuter. Depuis le début de l’année, elle a d’ailleurs baissé de près de 7 %. Une bonne nouvelle pour les ménages les moins aisés et notamment les primo-accédants ou les jeunes emprunteurs qui disposent parfois d’une faible capacité d’épargne.
Pas de remontée des taux annoncée avant l’année prochaine
Par rapport au début des années 2000, les taux d’intérêt sont donc cinq fois plus bas, et ce chiffre passe même à douze fois lorsque l’on compare les données actuelles avec celles des années 80.
Une tendance qui permet presque de gagner de l’argent en empruntant, car les taux d’intérêt sont égaux ou même parfois inférieurs à celui de l’inflation. En moyenne, il est aujourd’hui possible d’emprunter à 0,96 % sur 15 ans, 1,14 % sur 20 ans et 1,37 % sur 25 ans. Cette situation résulte de la politique accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) et des emprunts d’États à 10 ans désormais en territoire négatif.
Reste que le coût d’une opération immobilière demeure élevé en juillet. Un projet représente environ 4,4 années de revenus contre 4,3 années en juillet 2018. Quant à l’évolution des taux, les spécialistes prévoient un retour à la hausse, mais probablement pas avant le printemps voire l’été 2020.
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