Agents immobiliers, notaires, diagnostiqueurs, constructeurs : l’immobilier à l’arrêt
Depuis plusieurs semaines, l’économie mondiale est à l’arrêt faisant craindre une récession. Dans l’Hexagone, les Français sont invités à rester chez eux depuis le 17 mars et y resteront au moins jusqu’au 11 mai prochain. Si de nombreux actifs poursuivent leur activité professionnelle, tels que les soignants, les commerçants alimentaires, les forces de l’ordre, les éboueurs, une majorité doit en revanche faire face à une baisse d’activité. Selon les derniers chiffres communiqués, jeudi 16 avril, par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, 9 millions de Français sont désormais au chômage partiel.
Une pause forcée qui ralentit considérablement les chantiers de construction et de rénovation et contraint les acheteurs immobiliers à patienter. En effet, même si les agents immobiliers sont nombreux à travailler à distance en proposant, par exemple, des visites virtuelles, de nombreuses études notariales sont fermées ce qui rend impossible la signature des actes de vente définitifs. En outre, les diagnostiqueurs immobiliers ne peuvent pas constituer les dossiers de diagnostics techniques incluant le DPE, pourtant obligatoires pour une vente ou une location.
Devenir propriétaire : les Français plébiscitent toujours l’immobilier malgré le Coronavirus
En mars, les Français découvraient les contraintes liées au confinement. Pourtant, ils semblaient presque autant désireux de devenir propriétaires de leur résidence principale ou d’effectuer un investissement locatif qu’en février, selon un sondage mené récemment.
15 %
Ces chiffres révèlent toutefois quelques disparités selon le profil des personnes interrogées. Chez les cadres et les investisseurs locatifs par exemple, le projet immobilier reste une motivation à l’identique pour respectivement 31 % et 19 % des sondés. En revanche, les plus jeunes, entre 25 et 34 ans, souvent primo-accédants, sont désormais 27 % à vouloir devenir propriétaires dans l’année à venir contre 31 % en février. Même tendance baissière dans les familles. Des perspectives plutôt stables donc, qui peuvent s’expliquer par l’envie de se constituer un patrimoine immobilier afin de sécuriser son avenir financier et de mettre ses enfants à l’abri dans un contexte d’incertitude.
Reste que pour l’heure, ces chiffres ne permettent pas de connaître la conjoncture pour les mois à venir. Depuis le début de la crise du Coronavirus, les professionnels de l’immobilier enregistrent une baisse moyenne de l’ordre de 80 % pour les transactions et de 75 % pour les demandes de crédits immobiliers. Mais la détermination des Français à vouloir investir pourrait modifier la donne dès la sortie du confinement.
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