Le Crédit Immobilier de France (CIF) n’est peut-être pas condamné. L’Etat a réussi à convaincre la Banque Postale d’étudier une reprise du spécialiste du prêt immobilier à destination des ménages modestes. Le Crédit Immobilier est en effet, depuis quelques mois maintenant, dans une situation critique qui le contraint à s’adosser à une autre banque.
En mai, l’agence de notation Moody’s a dégradé la note de solidité financière de la Caisse Centrale du Crédit Immobilier de France (3CIF), ce qui a accéléré la déchéance de la banque. Sans soutien financier, le CIF ne pourra pas survivre. La banque HSBC a été mandatée par le CIF pour trouver un repreneur, sans succès pour l’instant. Le CIF représente pourtant un potentiel intéressant avec ses 2,3 milliards de fonds propres.
C’est finalement l’Etat qui, inquiet de perdre un atout précieux pour l’aide aux ménages modestes, a insisté auprès de la Banque Postale pour qu’elle étudie une proposition de reprise.
L’an dernier, le CIF totalisait 33 milliards d’euros de crédits immobiliers. La disparition de cet acteur de l’emprunt à l’habitat serait donc une catastrophe pour les ménages modestes. Quant à la Banque Postale, le rachat du CIF lui permettrait de doubler sa taille dans le secteur du crédit immobilier en passant son encours de 41 milliards d’euros à 75 milliards d’euros.
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