La France désormais payée pour emprunter
La France est endettée à près de 100 % de son PIB. Elle est donc contrainte d’emprunter chaque année pour continuer de rembourser sa dette. Et depuis une semaine, l’emprunt sur 10 ans affiche un taux négatif à -0,001 %. Dit autrement, l’Etat bénéficie d’un crédit gratuit qui lui permet même de gagner un peu d’argent. Une bonne nouvelle qui favorise la réduction de sa dette de manière conséquente sans que cela ne lui demande d’efforts particuliers.
À noter toutefois que cette conjoncture a tendance à affaiblir l’épargne. La baisse des taux implique une diminution des marges appliquées par les banques prêteuses, ce qui a tendance à pénaliser les épargnants.
37 milliards d’euros
Plusieurs Etats européens concernés par la baisse des taux
La France n’est pas le seul Etat concerné par les taux d’intérêt négatifs. L’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède ainsi que l’Autriche bénéficient également d’investisseurs qui acceptent de perdre quelques milliers d’euros pour racheter leur dette plutôt que d’opter pour des placements considérés comme plus risqués.
Seul inconvénient, cette situation n’incite pas les Etats à revoir leurs dépenses puisque la dette se résorbe d’elle-même.
Des crédits immobiliers inférieurs à 1 % qui se généralisent
Pour les candidats à l’accession immobilière, la baisse des taux est une excellente nouvelle. Les conditions d’emprunt de l’Etat français ont des répercussions sur les conditions d’emprunt des banques ce qui, par conséquences, influence la manière dont les ménages peuvent acheter leur bien immobilier. Les taux bas engendrent donc les taux bas.
À leur plus bas niveau historique eux aussi, les taux d’intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers pourraient encore baisser. Pourtant, les meilleurs profils peuvent déjà profiter en juin d’un taux moyen à 1,12 % pour un crédit sur 25 ans, à 0,93 % sur 20 ans, à 0,72 % sur 15 ans, à 0,50 % sur 10 ans et même à 0,15 % sur 7 ans. Cette tendance permet au plus grand nombre de devenir propriétaire, y compris les ménages modestes et les primo-accédants.
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