C’est un fait : la colocation concerne de plus en plus de personnes. Une tendance qui s’explique par les avantages que présente la colocation et la hausse importante des prix de l’immobilier.
En conséquence, certaines personnes âgées ou ayant des revenus modestes se tournent vers ce mode de logement. Le but : pouvoir continuer à avoir un bien individuel. De plus, cela peut représenter une solution pour les propriétaires afin de louer de grands logements qui ne trouvent pas preneur.
Avantages fiscaux et financiers
Les statistiques du site Appartager.com font apparaître des tendances en matière de colocation. En première position se trouvent les étudiants avec 44 % de colocataires parmi eux. Puis viennent les actifs dont 40 % sont en colocation. De plus, l’étude met en évidence le fait que 53 % de ses utilisateurs ne seraient pas contre le fait de partager leur logement avec une personne âgée. À condition de bénéficier d’un loyer réduit en échange des services qu’ils peuvent fournir à la personne retraitée (tâches ménagères, aide pour les courses…).
Une aide mutuelle puisque le propriétaire reçoit un revenu complémentaire pour sa retraite et une présence quotidienne. Le colocataire quant à lui bénéficie d’un loyer intéressant. La colocation représente donc un avantage financier pour chaque parti.
La location d’une chambre
Les bailleurs peuvent louer un appartement ou bien une chambre. Dans le premier cas, il devra établir un bail unique regroupant le nom de chacun des occupants du logements en suivant les préconisations de la loi ALUR 2014 relative à la colocation.
L’article 8-1 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs stipule que :
« La colocation est définie comme la location d’un même logement par plusieurs locataires, constituant leur résidence principale, et formalisée par la conclusion d’un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur, à l’exception de la location consentie exclusivement à des époux ou à des partenaires liés par un pacte civil de solidarité au moment de la conclusion initiale du contrat.
En ce qui concerne la location d’une chambre, les propriétaires-bailleurs peuvent obtenir une exonération d’impôt. Pour cela, elle doit avoir une surface habitable supérieure à 9m², être dans un état décent et permettre d’accéder à la cuisine ainsi qu’aux sanitaires. De plus, le propriétaire ne pourra imposer un loyer supérieur à 135 euros par m² en Province ou à 184 euros par m² en Ile-de-France s’il souhaite disposer de cet avantage fiscal.
Anticiper les risques d’une colocation
Lorsqu’un propriétaire met son logement en colocation, il est nécessaire qu’il se prémunisse contre certains « écueils » potentiels. Afin de s’assurer que son bien sera loué, il ne doit pas appliquer un loyer trop élevé. Cela semble évident mais un prix de colocation supérieur à celui d’une location simple n’engagera pas les locataires. Une situation d’autant plus vraie dans les grandes villes classées en tant que zone tendue.
Ensuite, il doit penser à intégrer une clause de solidarité dans le bail qu’il fera signer. Ainsi il disposera d’une garantie financière lui permettant de réclamer le montant total du loyer à l’un des colocataires en cas de besoin.
En cas de départ de l’un des colocataires, le propriétaire dispose d’une autre sécurité. En effet, le bail se prolonge jusqu’à ce qu’un autre locataire le remplace. La personne ayant déménagé devra donc s’acquitter du loyer ainsi que des charges de colocation pendant une durée maximale de 6 mois. Cette mesure est également précisée dans le bail type de la loi Alur 2014, cité plus haut.
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