Des taux d’emprunt de plus en plus bas, mais pas de taux négatifs pour les particuliers Français
La plupart des Etats, tels que la France, emprunte désormais à des taux inférieurs à 0 %. Les obligations assimilables du trésor (OAT) à 10 ans sont en effet en territoire négatif, et ce, depuis plusieurs mois. Une situation qui se répercute sur les banques commerciales et donc sur les particuliers qui souhaitent accéder à la propriété par le biais d’un crédit immobilier. Tous les indicateurs sont donc au vert pour les emprunteurs.
Malgré cela, il est peut probable que les crédits accordés aux particuliers-emprunteurs soient eux aussi négatifs. Si le cas a été observé en Allemagne où les taux variables sont fréquents, c’est tout simplement interdit en France. Le Code civil tout d’abord, prévoit que l’emprunteur restitue les sommes prêtées dans leur intégralité. En outre, la tendance actuelle contribue déjà à réduire drastiquement les marges des établissements financiers. Des taux d’emprunt négatifs reviendraient à payer les clients pour emprunter.
Code Civil – Article 1902 : « L’emprunteur est tenu de rendre les choses prêtées, en même quantité et qualité, et au terme convenu ».
Devenir propriétaire ou renégocier son prêt avant la remontée des taux attendue en 2020.
Même s’il semble donc évident que la barre des 0 % ne saurait être franchie, les taux d’intérêt des crédits immobiliers ne cessent de baisser. Il est aujourd’hui possible de financer sa résidence principale ou un investissement locatif grâce à des crédits moyens à 1,09 % sur 15 ans, 1,27 % sur 20 ans et 1,47 % sur 25 ans. Des taux bas, souvent plus faibles que les taux historiques observés en 2016.
Or si le taux de l’inflation était de 0,2 % en 2016, il est de 1,8 % cette année. En théorie, les taux des crédits immobiliers sont donc bien négatifs. Une situation inédite complétée par l’allongement de la durée des prêts qui favorise l’accès à la propriété d’un grand nombre de ménages. Depuis la fin de l’année 2017, la durée moyenne d’un crédit immobilier s’allonge ainsi d’un mois chaque mois pour atteindre 229 mois aujourd’hui.
Dans ce contexte, les spécialistes misent sur une remontée progressive des taux d’emprunt, mais pas avant l’année 2020, possiblement au printemps ou à l’été. Quant aux emprunteurs qui auraient contracté un prêt par le passé, il est recommandé de profiter de la baisse des taux pour le renégocier, ce que de nombreux ménages ont déjà entrepris depuis le début de l’année.
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