L’inflation engendre un surcoût de 90 € pour les ménages
Selon l’Insee, les prix à la consommation augmentent de 4,8 % sur un an en avril 2022. Cette hausse était estimée à +4,5 % sur un an en mars. En mai, l’inflation était établie à 5,2 %, soit un record. Selon l’association 60 millions de consommateurs, cela représente un surcoût de 90 € en moyenne par mois pour chaque ménage français. Ne serait-ce que pour le carburant, la hausse du prix de l’essence engendre une hausse de 27 € par mois, note l’association.
Dans ce contexte, le ministère de l’Économie somme la Fédération bancaire française (FBF) de formuler des propositions fortes. Dans le viseur du gouvernement, les tarifs bancaires, mais également les frais bancaires en cas de succession.
Le « plan sur le pouvoir d’achat » examiné par l’Assemblée
En l’absence de mesures jugées suffisantes, Bercy a prévu d’intégrer un volet banque et assurance à son « plan sur le pouvoir d’achat ». Ce projet, ainsi que le budget rectificatif associé, doivent être soumis pour examen à l’Assemblée nationale, d’ici au 6 juillet prochain. Il s’agit de l’un des premiers débats phares qui opposera la majorité présidentielle, les députés RN et NUPES.
Cette mesure s’ajoute au bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité, à l’indemnité inflation, à la revalorisation des retraites. Si les ménages peuvent y voir une bonne nouvelle, ce nouveau projet, s’il est adopté, alourdira par ailleurs considérablement la dette.
Le plan de relance pour le pouvoir d’achat pourrait contenir plusieurs mesures parmi lesquelles : un chèque alimentaire pour les plus modestes, la prolongation du bouclier tarifaire pour l’énergie et l’indexation des prestations sociales sur l’inflation.
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La question des frais bancaires de succession
Cette demande de Bercy aux banques intervient quelques semaines après une polémique à la Banque Postale. Les parents d’un mineur décédé d’un cancer s’étaient vu réclamer la somme de 138 € en guise de frais de fermeture du livret A. Une somme finalement rapidement remboursée par la banque, qui a même décidé de supprimer les frais de succession pour les comptes de mineurs décédés, depuis le 1er juin.
D’autres banques comme BNP Paribas ont déclaré suivre l’exemple. Quant à la FBF, elle a assuré réfléchir au sujet. Selon l’UFC-Que Choisir, ces frais représentent une entrée d’argent d’au moins 150 millions d’euros pour les banques. La FBF se justifie en indiquant que ces frais sont proportionnés et correspondent notamment à la fermeture du compte, au traitement des avoirs, moyens de paiement et factures en cours, relate le quotidien Les Echos.
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