Ce lundi 04 octobre, le quotidien Les Echos évoquait l’intention du gouvernement d’appliquer une nouvelle taxe à un secteur bien particulier de l’immobilier, celui des résidences secondaires. Largement reprise dans la presse, cette information a été confirmée par le ministre des Finances lui-même dès le lendemain.
Une taxe d’habitation bientôt plus élevée pour les résidences secondaires
Selon Michel Sapin, la taxe que le gouvernement entend instaurer à compter du 1er janvier 2015 (inscrite au sein du projet de loi de Finances) se traduira par « la possibilité offerte aux communes d’augmenter la taxe d’habitation sur des logements qui sont des résidences secondaires mais qui sont quasi vacantes ». Limitée aux seules zones tendues (à savoir une trentaine d’agglomération dont Paris), cette mesure obligerait donc les propriétaires de résidences secondaires à s’acquitter d’une taxe d’habitation augmentée de 20%.
Nouvelle taxe : le double objectif du gouvernement
Si le gouvernement présente cette nouvelle taxe comme une disposition permettant de lutter contre le blocage de logements très peu occupés, pour ses détracteurs le véritable objectif poursuivi par l’Executif est tout autre. Les subventions accordées par l’Etat aux collectivités se réduisant sous l’impact de la rigueur budgétaire, cette taxe (dont le gain potentiel est estimé à 150 millions d’euros) permettra donc de renflouer les caisses des communes qui seront libres de l’appliquer ou non.
La gronde s’organise déjà
Si les propriétaires voient évidemment d’un mauvais ½il le fait d’être une nouvelle fois touchés au portefeuille, l’UNPI évoquant ici « une nouvelle folie du gouvernement qui vise à taxer l’immobilier », cette mesure ne fait également pas consensus au sein de la majorité. « Quand on dit on ne fait plus de taxes, on ne fait plus de taxes », estime ainsi François Rebsamen en évoquant la pause fiscale promise par le gouvernement.
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