Si l’on en croit le cabinet d’études économiques Xerfi, la baisse des prix de l’immobilier se poursuivra en 2015 – 2016 et pourrait même occuper le devant de la scène jusqu’en 2020.
La baisse des prix s’accélèrera en 2015
Voilà maintenant de nombreux mois que les observateurs ont fait une croix sur un éclatement de la bulle immobilière et une chute brutale des prix au profit d’un dégonflement graduel et progressif du marché. Si le maintien d’un mouvement baissier semble faire consensus, le débat s’articule toutefois autour de l’ampleur de la correction que l’on est en droit d’attendre à plus ou moins long terme. Un débat dans lequel Xerfi prend désormais part en publiant ses perspectives pour les années à venir. Selon l’étude dévoilée récemment, les prix de l’immobilier devraient enregistrer un repli de l’ordre de -2,7% en 2015. Faiblement marqué depuis 2012, le cabinet estime que ce mouvement de repli devrait gagner en intensité en ne se limitant plus aux seules ventes forcées mais en s’étendant également aux transactions opérées par « les secundo accédants à la recherche d’un bien plus grand ou de meilleure qualité ».
Vers un redressement du marché immobilier
Alors que les candidats à l’achat, sous l’impulsion des taux bas, commencent doucement à revenir sur un marché qu’ils avaient jusqu’ici déserté, les vendeurs ont désormais pris conscience de la nécessité de revoir leurs prétentions à la baisse. Dans ce contexte, Xerfi estime donc que « ce recul des prix n’est pas suffisamment marqué pour constituer un facteur de blocage ni pour les acquéreurs ni pour les vendeurs ». Sur le front des transactions, une nette amélioration semble devoir se dessiner, le cabinet tablant sur un volume de mises en chantier affichant une progression de 8,4 % en 2015 et de 11,6 % en 2016 (soit quelques 360 000 logements neufs construits). Les ventes réalisées dans l’ancien devraient quant à elles s’établir à quelques 740 000 au cours des deux années à venir.
Prix de l’immobilier : une baisse légère mais durable
Si 2015 verra se dessiner un rétablissement du marché, 2016 devrait pour sa part être le théâtre d’un essoufflement de la baisse (-1,1%). La correction du marché pourrait toutefois compenser sa faible amplitude par une persistance sur le long terme. Le cabinet considère ainsi des plus probables le scénario d’un recul des prix certes contenu mais s’étendant jusqu’en 2020.
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