Une capacité d’achat en baisse dans les grandes villes
Le constat est sans appel : le pouvoir d’achat immobilier des Français a chuté ! C’est ce qui ressort de la dernière étude de l’Observatoire Crédit Logement / CSA. Cette dernière a comparé le nombre de m² qu’un ménage peut acheter selon la ville où il habite entre le premier semestre 2017 et le premier semestre 2018.
62 %
Si cette capacité d’achat est restée identique dans 9 % des villes, elle a chuté dans 53 % des métropoles. Cette diminution du pouvoir d’achat des ménages français s’explique principalement par la hausse des prix de l’immobilier dans ces communes, mais également par une diminution du montant de l’apport personnel dont bénéficient les acheteurs. Une tendance que l’on observe aussi bien sur le marché de l’ancien que du neuf
6 m² de moins à Bordeaux
C’est la capitale girondine qui enregistre la plus forte baisse du pouvoir d’achat. En un an, la surface achetable a chuté de 6,3 m². Ce recul s’explique par l’envolée des prix de l’immobilier : plus de 13 %.
Suivent ensuite les villes de Nantes et Lille qui ont perdu un peu plus de 4 m².
De son côté, Paris, qui affiche un prix au m² d’environ 9 300 €, a connu une hausse des prix de l’immobilier de 8 %. Les ménages souhaitant acquérir un bien dans la capitale ont ainsi perdu 2,2 m² de surface achetable.
Enfin, les villes de Toulouse et Montpellier ont toutes les deux perdu 1,4 m², juste devant Lyon qui a vu sa surface achetable reculer de 0,7 m².
Le Sud-est fait figure d’exception
Alors que le pouvoir d’achat immobilier des Français a diminué partout en France, il augmente dans le Sud-est de la France. Cette tendance s’explique par le fait que les prix de l’immobilier ont augmenté beaucoup moins rapidement sur le littoral méditerranéen que dans le reste du pays.
Les villes de Nice et Marseille ont enregistré respectivement une hausse des prix de l’ordre de 0,6 % et 1,6 %.
Ainsi, elles ont vu la surface achetable par les ménages augmenter d’un peu plus de 2 m² par rapport à l’année dernière.
L’étude de l’Observatoire Crédit Logement a mis en avant une problématique : alors que les grandes métropoles concentrent l’essentiel de l’activité économique et donc des emplois, il est de plus en plus difficile de s’y loger. En effet, plus les villes ont une activité économique importante, plus elles attirent de monde, ce qui fait monter les prix de l’immobilier.
Une situation que l’on observe en France, mais aussi dans de nombreux pays étrangers.
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