Prélèvement à la source : des inquiétudes pour de nombreux Français
À quelques jours de l’entrée en vigueur du prélèvement à la source pour l’impôt sur le revenu, les interrogations ne sont pas rares. En pleine crise des « gilets jaunes », dont la première des préoccupations concerne le pouvoir d’achat, près de 3 Français sur 4 redoutent l’arrivée de l’impôt à la source et les conséquences éventuelles sur leur budget.
Ainsi, pour 34 % d’entre eux, la crainte provient d’une éventuelle erreur sur le montant prélevé par l’administration. Une erreur à la hausse ou à la baisse qui, dans tous les cas, nécessiterait un rattrapage ultérieur et pourrait affaiblir le « reste à vivre » du foyer. Pour 24 % des personnes sondées, les inquiétudes se tournent quant à elles vers une perte importante de leur pouvoir d’achat, accompagnée de l’impression de gagner moins, ou de payer plus d’impôts.
Selon un sondage réalisé fin 2018, seuls 26 % des Français ne seraient pas inquiets par l’arrivée du prélèvement à la source. Un chiffre qui pourrait évoluer à la baisse dans les mois et les années à venir si les erreurs et les problèmes rencontrés sont peu nombreux.
L’impôt à la source : des effets avant tout psychologiques
Le sentiment d’une baisse du pouvoir d’achat implique souvent le report d’un achat immobilier. Et c’est bien ce qu’il pourrait se passer en 2019 avec l’arrivée du prélèvement à la source. 55 % des Français craignent ainsi que cette nouvelle mesure rende plus difficile l’obtention ou le remboursement d’un prêt immobilier. Un chiffre qui grimpe de manière considérable chez les ménages de moins de 35 ans, souvent primo-accédants. 75 % d’entre eux craignent en effet des charges financières désormais trop lourdes, et 72 % se préparent à voir baisser le montant accordé par les banques pour leur futur prêt immobilier. Il en va de même pour 70 % des ménages les plus modestes.
Même si tous les Français n’envisagent pas de repousser leurs projets, il est à craindre un gel des investissements les plus lourds au premier trimestre 2019, effet psychologique oblige. Malgré cela, notons que pour 34 % des particuliers qui prévoient d’acheter un logement ou une voiture en 2019, rien ne devrait changer l’an prochain. Un avis que pourraient finalement adopter de nombreux ménages durant l’année, une fois cette nouvelle méthode de gestion des finances adoptée.
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