Illustration d’un marché immobilier reprenant peu à peu des couleurs, le Crédit Foncier constate que les logements se vendent de plus en plus vite et ce, en dépit d’acheteurs n’hésitant plus à négocier les prix.
Marché immobilier : quand les acheteurs reprennent la main
Un récent sondage Guy Hoquet l’Immobilier / Institut CSA mettait en lumière les difficultés que rencontrent aujourd’hui les jeunes pour accéder à la propriété. Si cette tranche d’âge semble avoir bien du mal à trouver sa place sur le marché, il convient toutefois de ne pas faire d’une situation particulière une généralité. En effet, à l’occasion de la publication d’une étude baptisée « Le parcours d’acquisition de la résidence principale », le Crédit Foncier note qu’après un an de recherche, pas moins de 67% des candidats à l’achat sont finalement devenus propriétaires. S’affichant en nette progression par rapport à l’année dernière (+14 points), ce chiffre témoigne des importants changements qui se sont opérés au sein du marché immobilier. Ce ne sont en effet plus les vendeurs mais bel et bien les acheteurs qui dictent leur loi.
Les vendeurs acceptent de négocier pour vendre plus vite
En pratique, ce changement de donne se traduit par des vendeurs plus enclins à consentir certains efforts (notamment en termes de prix) et par des acheteurs qui ont de moins en moins besoin de faire des concessions pour espérer devenir propriétaires. Si plus de la moitié d’entre eux (61%) admettaient il y a un an avoir dû revoir leurs exigences à la baisse (surface du logement, localisation géographique, etc.) pour emporter une vente, ils ne sont aujourd’hui plus que 42%. En outre, si le nombre de biens visités n’a que peu évolué (passant en un an de 7 à 6), les délais de vente se sont pour leur part très nettement réduits. Alors qu’en 2014 il fallait à un candidat à l’achat 7 mois à compter du début des recherches pour signer un compromis de vente, ce laps de temps n’est désormais plus que de 4,4 mois. Pour les auteurs de l’étude, « cette diminution importante s’observe dans toute la France, signe d’une fluidité accrue du marché immobilier résidentiel ».
Négociations : soldes en vue pour l’immobilier
Enfin, en ce qui concerne l’aspect financier d’une transaction, 63% des sondés indiquent avoir réussi à négocier le prix. L’étude précise d’ailleurs que le rabais moyen obtenu après négociation s’établit à -7%. Il convient toutefois de souligner que cette étude, réalisée du 20 mars au 20 avril 2015, ne prend donc pas en compte la hausse des taux de prêt immobilier observée ces dernières semaines. Or, si cette hausse devait se poursuivre, elle serait inévitablement accompagnée d’une correction significative des prix. Face à la perspective d’un tel scénario, la volonté des vendeurs de céder leur bien le plus rapidement possible ne peut qu’être renforcée, laissant par conséquent le champ libre à la négociation et à des rabais plus importants.
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