Si la baisse des prix immobiliers est aujourd’hui plus que jamais d’actualité, les logements mis en vente ont pourtant bien du mal à trouver preneur.
Les prix de l’immobilier se sont sensiblement repliés en 2014 et devraient poursuivre sur leur lancée en 2015 (de 0 à -3% selon le scénario établi par le réseau MeilleursAgents). Un repli qui n’apparaît pourtant pas suffisant pour relancer un marché pâtissant cruellement de l’attentisme des candidats à l’achat. Dans sa dernière publication, MeilleursAgents fait état de délais de vente traduisant dans les principales villes de France l’engorgement du marché immobilier.
Immobilier : le retour des acheteurs se fait attendre
En matière d’immobilier, les prix ne font pas tout à l’affaire et la bonne santé d’un marché doit également s’apprécier non seulement au regard du ratio acheteurs / vendeurs mais aussi des délais de vente. Sur ces deux derniers points, force est de constater que l’heure n’est pas encore à la satisfaction. Passant en revue la santé immobilière des plus grandes villes françaises, le réseau note qu’aucune n’affiche de ratio acheteurs / vendeurs suffisamment équilibré pour alimenter la fluidité du marché. Si Lyon et Toulouse limite la casse avec 1,1 acheteur pour 1 vendeur, on est en revanche bien loin du compte à Marseille (0,6), à Lille (0,7) ou à Paris (1 alors que ce même ratio était de 6 pour 1 en 2010).
Des délais de vente toujours trop élevés
Concrètement, cette raréfaction des candidats à l’achat se traduit par des délais de vente certes disparates selon les localités mais globalement bien au-dessus des 60 jours représentant le seuil de fluidité communément admis. Si la capitale semble être la seule à s’afficher en-deçà de cette limite (56 jours), ses poursuivantes ont bien plus de mal à céder leurs logements (67 jours pour Bordeaux, 75 jours pour Lille, 80 jours pour Strasbourg). Quant à Nice et Marseille, elles présentent des délais de vente n’augurant rien de bon pour l’avenir puisqu’ils s’établissent à respectivement 120 et 129 jours. Considérant que 900 000 transactions sont nécessaires pour répondre à l’importante demande qu’implique la progression démographique, le réseau estime que cette année 2015 sera encore loin du compte (après les 705 000 transactions recensées en 2014). « Pour 2015, il n’y a toujours pas assez d’acheteurs en vue. Dans la totalité des villes, le scénario devrait être baissier mais sans chute brutale », concède-t-il ainsi.
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