Si l’on en croit une récente étude Logic-immo / Empruntis, les candidats à l’achat préfèrent payer plus cher mais ne pas avoir à entreprendre d’importants travaux de rénovation.
Rénover un logement : une perspective qui n’enchante guère les acheteurs
Fruit d’un travail conjoint entre le site Logic-immo et le courtier Empruntis, une étude tente de « décrypter la perception et la réalité pour ce qui concerne l’acquisition immobilière d’un bien à rénover ». Or, à l’heure où le gouvernement semble vouloir faire de la rénovation du parc immobilier l’un des grands enjeux de la politique du logement, il s’agit là d’un challenge que les français ne sont pas encore prêt à relever. Seuls 3 candidats à l’achat sur 10 se déclarent ainsi prêts à entreprendre la réalisation de travaux plus ou moins conséquents. Un souci qui anime essentiellement les jeunes (54% ont moins de 35 ans) mais qui affecte aussi bien les primo-accédants (51%) que les ménages achetant pour la seconde fois. « Aujourd’hui, l’achat d’un bien avec travaux représente plus une envie et un état d’esprit qu’un levier d’économie pour les acquéreurs », constate Cécile Roquelaure. La porte-parole du courtier Empruntis précise d’ailleurs à ce sujet que « l’enveloppe d’acquisition est similaire, voire inférieure, lorsqu’on achète un bien sans travaux, avec des secundo-accédants qui ont un projet de 5 à 11 % plus cher pour un bien avec travaux et des primo-accédants qui ont un budget quasi identique avec ou sans travaux ».
14% du coût d’acquisition réservés à la réalisation de travaux
Mais il n’en reste pas moins que plus de la moitié des acheteurs (52%) déclarent préférer renoncer à une offre intéressante plutôt que d’avoir à prendre en charge une éventuelle rénovation. Si les auteurs de l’étude estiment que la réalisation ou non de travaux n’est pas qu’une question financière, le coût de ceux-ci n’en reste pas moins relativement conséquent. Que les acheteurs soient célibataires ou en couple, le budget qu’ils devront consacrer à la rénovation de leur nouveau logement oscille entre 13 et 14% du coût global de l’acquisition. A l’échelle nationale, l’enveloppe moyenne allouée au financement de travaux s’établit à 29.127 euros, cachant toutefois de sensibles disparités régionales (20.927 euros en Haute-Normandie, 30.793 euros en Ile-de-France ou encore 32.625 euros en région Rhône-Alpes).
Reste aujourd’hui à savoir si les récentes annonces gouvernementales viendront impacter favorablement la perception des ménages à l’égard de la rénovation immobilière. Le courtier évoque ainsi l’influence d’un prêt à taux zéro dans l’ancien dont l’« éventuel élargissement à 30 000 communes en 2016 pourrait faciliter l’acquisition de biens anciens à rénover pour les primo-accédants ».
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