Après avoir progressé l’année dernière, les loyers cèdent enfin du terrain en ce début 2015. Un repli synonyme de reprise pour un marché locatif qui reste encore relativement tendu.
Les loyers baissent enfin en 2015
Se traduisant depuis de nombreux mois par une baisse des prix, la correction du marché immobilier s’étend désormais au secteur locatif. Dans son tableau de bord semestriel, l’association Clameur constate en effet le sensible repli enregistré par les loyers en ce début d’année 2015 (-0,9%) et ce, après un exercice 2014 orienté à la hausse (+1%). Si la période hivernale se révèle traditionnellement propice à ce genre de correction, l’étude note qu’elle se distingue cette fois-ci par son extrême rapidité. « Cette année, le recul est rapide, à un rythme comparable à celui qui s’était observé en 2013 à la même époque », souligne ainsi l’association. Affectant de façon plus marquée les petites surfaces (T1 et T2 enregistrant une baisse de loyer comprise entre -2 et -1,8%), cette contraction permet au loyer moyen de s’établir à 718 euros en février, soit 12,6 euros par mètre carré. Dans le détail, un locataire devra désormais s’acquitter d’un loyer mensuel de 449 euros pour un studio, de 562 euros pour un appartement de 2 pièces, de 697 euros pour un T3, de 838 euros pour une location de quatre pièces et enfin de 1131 euros pour un appartement de plus grande surface (5 pièces ou plus).
Marché de la location : une baisse synonyme de reprise
Au vue des données recensées ces dernières semaines, l’association Clameur ne peut que se rendre à l’évidence : « depuis le début de l’année 2015, la reprise d’activité du marché locatif privé se confirme ». Un regain de dynamisme qui se traduit par une mobilité des locataires en nette progression. Laissant de côté un moral en berne qui avait marqué de son empreinte les années précédentes, les locataires n’hésitent désormais plus à déménager. Si l’on en croit l’étude, le taux de mobilité résidentielle s’établirait aujourd’hui à 28,9% soit son plus haut niveau depuis 8 ans.
La rénovation fait les frais du recul des loyers
Néanmoins, chaque médaille a son revers et si les locataires peuvent se réjouir en observant les loyers reculer, il n’en va pas forcément de même des propriétaires bailleurs. Face à un manque à gagner évident, ces derniers seraient ainsi de plus en plus nombreux à faire l’impasse sur la rénovation de leur logement. Les locations mises en circulation après avoir fait l’objet de travaux de rénovation ne seraient plus que 12% alors que leur part s’élevait encore à 16,5% en 2014. Pour l’économiste Michel Mouillart, auteur de l’étude, cette régression n’a rien d’étonnant puisque, « si les recettes – ou les perspectives de recettes – de la location ne permettent pas aux bailleurs d’amortir le coût des travaux, il n’y a aucune raison qu’ils s’y engagent ».
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