Prêt immobilier, prix, intention d’achat, comment le marché immobilier s’est-il comporté au cours de ce premier semestre 2014 ? C’est la question à laquelle la Fnaim a répondu ce jeudi 3 juin en dévoilant en conférence de presse son bilan pour les 6 premiers mois de l’année.
La Fnaim dresse le bilan du 1er semestre 2014
Lucidité et attentisme, tels sont les termes que l’on pourrait employer pour caractériser l’attitude des français face au marché immobilier. Dévoilant sa dernière note de conjoncture, la Fnaim a également profité de l’occasion pour présenter un sondage Ifop aux résultats particulièrement instructifs. Des chiffres sur lesquels s’est penché Olivier Marin, rédacteur en chef du Club Immo Explorimmo Le Figaro pour BFM Business.
La baisse des prix se fait discrète…
Les français ne s’y sont pas trompés. Selon un sondage Ifop, ils seraient en effet 48% à estimer que les prix de l’immobilier ont reculé au cours des six derniers mois (27% évoquant une stabilisation et 25% une hausse). Or, si l’on en croit la Fnaim, les prix de l’immobilier ancien ont effectivement enregistré un léger repli. Admettant observer de nettes disparités régionales, la fédération nationale de l’immobilier précise ainsi que, sur l’ensemble du territoire, les logements anciens affichent un prix moyen en baisse de -1,9% (entre juin 2013 et juin 2014).
…Et la relance se fait attendre
Sur le front des transactions, si les quelques 728.000 unités recensées aujourd’hui peuvent être considérées positivement, elles ne doivent toutefois pas occulter le repli de -12,8% enregistré en à peine 10 ans par le marché dans ce domaine. Loin d’être tiré d’affaire, le marché de l’immobilier continuerait en effet à se distinguer par son manque flagrant de dynamisme. Le gouvernement a certes présenté récemment un plan de relance visant à redresser la barre, mais celui-ci fait d’ores et déjà l’objet d’un accueil des plus mitigés de la part des professionnels du secteur. Si la Fnaim n’attend rien de l’ouverture du PTZ+ à l’ancien et reste prudente quant à la mise en oeuvre de la mobilisation du foncier, elle considère toutefois d’un bon oeil la réforme programmée du dispositif d’investissement locatif Duflot (dont l’avantage fiscal passera de 18 à 21% sous certaines conditions).
L’incertitude domine malgré des taux de crédit au plus bas
C’est donc un marché atone que nous livre cette semaine la Fnaim alors même que les taux de prêt immobilier n’en finissent plus de mettre en avant leurs niveaux historiquement bas. Mais là est le paradoxe français puisqu’en dépit de cette attractivité indéniable, le crédit immobilier est perçu par les particuliers comme moins accessible qu’il y a un an. Associée à des prix dont la nette correction se fait encore attendre, cette difficulté de trouver un financement alimente donc l’attentisme des candidats à l’achat et notamment des jeunes. D’après le sondage Ifop, 44% des 25-34 ans n’envisageraient ainsi pas de devenir propriétaires au cours des mois à venir.
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