Une rentrée immobilière incertaine après une reprise timide
On le sait, l’épidémie de coronavirus et le confinement qui a contraint les Français à rester à domicile pendant deux mois, ont eu un impact fort et encore sous-estimé sur l’économie tout entière. En matière d’immobilier, ce sont de nombreuses transactions qui ont dû être stoppées, des dossiers de demande de prêt immobilier en pause, des diagnostics de performance énergétique (DPE) qui n’ont pas pu être réalisés.
Si de nombreux porteurs de projet immobilier ont toutefois pu finaliser leur transaction dès le 18 mai dernier, date de la levée du confinement, la reprise reste timide. En effet, pour beaucoup, la rentrée est teintée d’incertitudes. Pire, nombre de ménages doivent composer avec des baisses de revenus qui entachent leur pouvoir d’achat.
-24,2 %
Reste que dans certaines zones géographiques telles que l’Île-de-France, la Basse-Normandie et le Limousin, la reprise a été plus dynamique que sur le reste du territoire. La baisse d’activité se limite à 10 % sur les trois derniers mois.
Malgré la hausse des prix, les maisons avec jardin ou terrasse ont la cote
Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, ni la crise sanitaire, ni la baisse d’activité de l’immobilier depuis le confinement n’auront fait baisser les prix du foncier. En effet, la demande reste toujours forte et se heurte à une offre rare qui tend à maintenir les prix hauts.
En cette rentrée 2020, les prix de l’immobilier ancien s’affichent à 3 754 €/m² en moyenne, soit une hausse de 5,2 % sur un an et de 2,1 % sur trois mois. Dans le détail, il faut désormais débourser 3 252 €/m² en moyenne pour une maison en France, en hausse de 3,2 % sur trois mois et 4 226 €/m² en moyenne pour un appartement, en hausse de 1,2 % sur trois mois.
Si l’augmentation est particulièrement marquée dans les grandes villes de plus de 100 000 habitants, on enregistre depuis trois mois une baisse inédite de l’ordre de 4,2 % des prix de l’immobilier à Paris. Quant aux maisons avec un extérieur, dont les ménages Français sont particulièrement friands depuis le confinement, leur rareté, notamment dans les centres-villes, tend à réduire les écarts de prix entre les villes moyennes comme Brest, Rouen et Nancy et les grandes agglomérations telles que Bordeaux, Lyon et Nice.
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