A Bordeaux, la hausse des prix de l’immobilier en net recul
Alors que début 2018, Bordeaux caracolait toujours en tête des villes de province les plus chères de France avec Nice, l’agglomération a connu une baisse inédite de 1,1 % en deux mois. Bien que la métropole bordelaise ait enregistré une hausse globale de près de 10 % en un an, la tendance est donc plutôt désormais à la stabilité.
Tout comme Rennes, Bordeaux qui est aujourd’hui plus proche de Paris depuis l’arrivée de la LGV a vu ses prix surévalués par l’arrivée de parisiens désireux de s’installer en province et disposant d’un pouvoir d’achat souvent supérieur aux locaux. Rennes dont les prix continuent doucement de grimper (+4,9 % en un an et +2,1 % depuis janvier 2018) pourrait donc connaitre le même rythme que la capitale girondine.
A l’ouest toujours, Nantes et Toulouse connaissent elles aussi une baisse des prix en avril, avec respectivement -0,9 % et -0,2 % par rapport au mois précédent. Pour toutes ces villes, le deuxième trimestre 2018 sera déterminant et permettra de confirmer ou non la tendance pour les mois à venir.
En 10 ans, les prix de l’immobilier ont connu des variations parfois spectaculaires : + 45,7 % à Bordeaux, + 36.6 % à Paris, + 34.5 % à Lyon, + 16.3 % à Rennes, + 12.6 % à Toulouse et – 16.0 % au Havre, – 11.8 % à Marseille, -9,7 % à Besançon, – 4.7 % à Dijon.
Le marché immobilier en pause à Paris et dans l’île de France
A Paris, le prix moyen au m² vient de franchir le seuil des 9 000 € soit près de 100 000 € pour 11 m². Dans certains quartiers comme les 3ème, 8ème et 16ème arrondissements, la barre des 10 000 € / m² est même largement franchie. Cependant, malgré ces chiffres hors norme, le marché semble se stabiliser. Sur un mois, la hausse des prix n’est que de +0,1 % intra-muros et de -0,1 % dans la petite et la grande couronne.
Ainsi, le département des Hauts-de-Seine enregistre une hausse annuelle de 3,7 % mais des prix stables sur un mois. La tendance est identique dans les Yvelines (+1,9 % en un an) et en Seine-Saint-Denis (+1,7 %).
Cette stabilité peut s’expliquer par la baisse des offres disponibles sur le marché mais également par un contexte peu favorable à l’achat : grèves dans les transports en commun, mauvaises conditions météorologiques et multiplication des acteurs de l’immobilier qui tendent à bousculer la cohérence des prix dans l’espoir de remporter des mandats.
Une hausse continue des prix de l’immobilier à Lyon
Dans un contexte où les cartes semblent redistribuées, Lyon jouit désormais de la première place sur le podium en matière de hausse des prix de l’immobilier. +8,8 % en un an et +0,9 % entre mars et avril 2018.
8 des 9 arrondissements que compte la ville sont touchés par cette hausse. Ainsi, les quartiers Croix-Paquet et Saint-Vincent du 1er arrondissement ont connu une hausse spectaculaire des prix de 23,4 % en un an. Bien qu’inférieure, l’évolution est tout de même de 14,4 % dans le 7ème et de + 11,3 % dans le 6ème. Ceci porte désormais le prix moyen du m² dans la métropole lyonnaise à 4 361 € quand la moyenne de l’hexagone est à 3 579 €.
D’autres villes du sud comme Marseille (+0,4 %) et Montpellier (+0,9 %) voient leurs prix augmenter malgré un début d’année en demi-teinte.
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