Hausse du SMIC de 100 €, ce qu’il faut comprendre
« Le salaire d’un travailleur au SMIC augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus à l’employeur », c’est ce qu’a déclaré Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée. Une annonce qui a semé le trouble parmi de nombreux contribuables qui se sont largement exprimés à ce sujet sur les réseaux sociaux. En tête des interrogations : comment va être financée cette augmentation ? Quid des autres travailleurs ?
Dès le 1er janvier, le Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), sera revalorisé comme chaque année. Cette revalorisation calculée par rapport à l’inflation et d’autres indicateurs, portera l’augmentation à +1,8 %, soit 21 €. Une hausse qui concerne l’ensemble des travailleurs dont le salaire est basé sur le SMIC.
Quant aux 80 € restants, ils se décomposent comme suit : une baisse de 20 € des charges salariales suivie d’une hausse de 60 € de la prime d’activité, une prestation sociale versée en fonction de la situation familiale et sociale du foyer. Autrement dit, tous les travailleurs ne percevront pas cette prime et tous les travailleurs au SMIC ne la percevront pas en totalité.
+100 € sur le SMIC augmente le pouvoir d’achat immobilier des plus modestes
Si l’annonce du président de la République est loin d’avoir fait l’unanimité, elle présente un avantage cependant bien réel pour les salariés au SMIC : l’augmentation du pouvoir d’achat immobilier. En tout cas dans les villes moyennes.
Ainsi pour un prêt à 1,7 % sur 25 ans et un apport de 10 % du montant de l’achat, un travailleur au SMIC pourra s’offrir en 2019 : 7 m² de plus à Grenoble, 5,5 m² à Rouen, 5 m² à Marseille, et 4 m² de plus à Toulouse et Lille par rapport à l’année 2018. Un pouvoir d’achat immobilier en hausse donc, mais vraisemblablement pas autant dans les grandes villes. À Paris, Bordeaux et Lyon par exemple, l’avantage ne sera respectivement que de 0,5 m², 0 et 1 m².
10 000 €
Une bonne nouvelle pour les ménages les plus modestes avec lesquels les banques sont souvent exigeantes : un taux d’endettement plus bas qu’à l’accoutumée et un « reste à vivre » plus conséquent leur sont souvent demandés.
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