Crédits immobiliers : comment la France les régule-t-elle ?
En France, le système financier est surveillé par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Son Président n’est autre que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances depuis mai 2017. Le HCSF est chargé de la stabilité du système financier français, l’objectif étant de préserver la croissance économique du pays.
A ce titre il surveille par exemple les volumes de crédits émis par les banques. En effet, un pays ayant des encours de crédits immobiliers trop importants verrait sa stabilité financière dangereusement mise en péril.
272 milliards d’euros, c’est la somme que représentent les nouveaux crédits immobiliers émis en France en 2017. C’est 8 % de plus qu’en 2016. En outre, fin 2017, les encours de crédits immobiliers contractés par les ménages représentaient 6 400 milliards d’euros dans l’Union Européenne, 984 milliards d’euros en France.
Les banques face au boom des crédits
Depuis quelques années, les banques ont accordé de très nombreux crédits à de futurs acquéreurs et ce à des conditions avantageuses : taux bas et durée qui s’allonge. Leur but ? séduire toutes les typologies de clients et notamment les primo-accédants, ce, en dépit des prix du foncier en forte hausse, notamment dans certaines zones géographiques.
Malgré le nombre de prêts accordés ces derniers mois, le HCSF n’a cependant pas jugé nécessaire d’intervenir. Il faut dire que les établissements bancaires ont mis en place de bonnes pratiques telles qu’un taux d’endettement maximum de 33 % pour les ménages qui souhaitent contracter un prêt immobilier.
Progression des crédits immobiliers : à quoi s’attendre en 2018 ?
Sur le marché du crédit immobilier en Europe, la France se place sur la 3ème marche du podium, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. Cela démontre une dynamique de l’hexagone soutenue par le marché de l’immobilier lui-même et non un fort endettement des français. En effet, dans cette catégorie, le pays n’est que le 9ème européen. Le taux moyen d’endettement par ménage se situant à 49 870 euros.
Les spécialistes ne sont donc pas inquiets pour les mois à venir. La baisse des aides publiques comme le PTZ qui a été recentré et divisé par deux dans les zones rurales ainsi que la disparition de l’APL Accession devraient en outre décourager certains ménages et ce même si le nombre de crédits attendus pour 2018 devrait rester élevé.
Si toutefois le marché venait à s’emballer, les autorités pourraient imposer un apport personnel minimum pour tous les candidats à l’achat. Ceci tendrait donc à réduire la part du crédit accordé. D’autres pays européens comme les Pays-Bas ou l’Irlande ont déjà recours à ce type de pratiques.
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