L’immobilier français se porte bien. En 2017, la barre du million de ventes a été dépassée, symbole d’un marché des plus actifs. En parallèle, les prix des logements ont fortement augmenté. Cette hausse va-t-elle se poursuivre en 2018 ? Est-elle liée à l’état de santé du secteur immobilier ? Et comment faire baisser les prix ?
Aussi bien dans le neuf que dans l’ancien, les prix des logements en France grimpent irrémédiablement. Selon les spécialistes de l’immobilier, cette hausse est le signe de grande santé du marché.
La raison ? Elle est liée à l’accroissement du nombre de ventes des biens, indice de vigueur de l’économie générale.
Le « reste à vivre » des particuliers sacrifié
Avec des taux extrêmement bas (ils devraient le rester en 2018 malgré une toute légère hausse), les ménages français et les investisseurs n’hésitent pas à se lancer dans l’achat. L’offre y est conséquente, tout comme la demande. Il n’est pas rare que dans certaines villes des logements soient vendus en l’espace d’une journée. De ce fait, les prix sont tirés vers le haut.
Mais jusqu’à quand ? Les acheteurs font de plus en plus d’effort sur le plan financier mais celui-ci a une limite. Et c’est leur « reste à vivre » qui en pâtit. C’est donc la consommation qui paye la note d’un immobilier trop élevé. Sachant que les revenus des particuliers ne vont pas suivre la hausse des prix, il est indispensable de trouver des solutions. Mais cela n’est pas chose aisée. Surtout parce que le prix de l’immobilier n’obéit pas à des règles aussi simples que les autres produits. De nombreux facteurs entrent en jeu : le foncier, la situation du logement, la main d’œuvre, les matières premières…
Sinon, il est possible que les prix de l’immobilier chutent si les taux bancaires augmentent. Mais cela doit être bien marqué. Il faut compter au moins sur une hausse de 50 points de base (+ 0,5 %).
Bordeaux va prendre des mesures pour baisser les prix
Ce phénomène de hausse des prix préoccupe certains maires, dont Alain Juppé. Le maire de Bordeaux doit faire face à une explosion des tarifs au sein de sa ville. Le m² a augmenté de 44 % en 10 ans. Et de 15 % rien que sur l’année 2017.
Sa décision ? Accroître l’offre de logements à Bordeaux afin de faire baisser les prix. Il a annoncé lors d’une conférence de presse le 15 janvier dernier que 9 000 biens seront livrés chaque année au sein de la métropole bordelaise.
Alain Juppé souhaite en parallèle agir sur le foncier et mieux négocier à ce niveau avec les promoteurs. « Notre priorité, c’est d’assister à une accession à la propriété maîtrisée », a appuyé le maire de Bordeaux. Son objectif est clair : « avoir un maximum de biens neufs à 3 000 € le m² ». Aujourd’hui, le prix moyen à Bordeaux – ancien et neuf confondus – tourne autour de 3 800 €. Un sacré challenge en perspective…
À noter que la tendance n’est pas à la baisse en 2018 concernant les prix des logements immobiliers.
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