L’intérêt retrouvé pour l’éco-PTZ, depuis la réforme de 2019
L’éco-PTZ a fêté ses 10 ans. Si le dispositif est voué à disparaître après le 31 décembre 2021, il pourrait toutefois être remanié et prorogé si l’exécutif choisi de suivre les recommandations du rapport conduit par Bénédicte Peyrol, députée LREM.
Pour rappel, l’éco-PTZ est un prêt au taux d’intérêt nul, accordé aux propriétaires occupants qui souhaitent effectuer des travaux de rénovation énergétique dans leur résidence principale. Son plafond est actuellement fixé à 30 000 €, remboursables sur une période de 15 ans. Les propriétaires bailleurs peuvent eux aussi profiter du dispositif si le bien qu’ils proposent est loué en tant que résidence principale.
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À son lancement en 2009, quelque 70 000 éco-PTZ ont été distribués, signe de l’intérêt du dispositif pour les ménages. Or, cet intérêt semble s’être étiolé avec le temps puisque seuls 40 000 ménages en ont fait la demande en 2011, puis 19 000 en 2018. L’éco-prêt à taux zéro a toutefois profité d’une réforme en 2019, rendant les travaux uniques (et non plus seulement les bouquets de travaux) possibles.
Le nouvel éco-PTZ prolongé et plafonné à 50 000 € ?
En 2020, la plupart des éco-PTZ ont permis de financer des « mono-actions » comme l’isolation des murs ou le changement des fenêtres. Seuls 28 % concernaient des bouquets de travaux, 3,5 % des travaux d’assainissement et 0,6 % des travaux de performance énergétique globale. En raison de la dominance des actions uniques, le montant moyen de l’éco-PTZ a chuté au fil des ans pour atteindre 12 561 €, note le rapport.
Il est précisé qu’il est en grande majorité demandé par des propriétaires occupants (96 %) et des propriétaires de maisons (95,5 %).
Dans son rapport, Bénédicte Peyrol juge par ailleurs l’éco-PTZ comme « un outil utile » pour permettre la rénovation énergétique du parc de logements privés. D’autant plus qu’il est cumulable avec le dispositif MaPrimeRénov’ et les certificats d’économies d’énergie (CEE).
Problème, l’éco-PTZ est en concurrence avec les faibles taux d’intérêt actuels. Certains ménages lui préfèrent donc parfois un prêt travaux classique, pour lequel les formalités administratives sont moins complexes. Le rapport Peyrol recommande de proroger l’éco-PTZ de 3 ans tout en simplifiant les démarches et en rehaussant le plafond de 30 000 € à 50 000 € sous conditions de ressources.
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