Face à la hausse des taux de prêt immobilier, les particuliers ont trouvés la parade et empruntent sur de plus longues durées. C’est en tout cas ce que note le dernier Observatoire Crédit Logement / CSA.
Une hausse des taux contenue mais toujours là en août
Si le krach boursier chinois freine la hausse des taux français, celle-ci n’en demeure pas moins une réalité avec laquelle les emprunteurs doivent composer. Comme ont d’ores et déjà pu le constater les courtiers, la remontée des taux de prêt immobilier s’est nettement atténuée au cours du mois d’août (seulement 0,05 points d’augmentation en moyenne). Une nouvelle que les candidats à l’achat ont évidemment accueillie avec satisfaction sans pour autant tomber dans l’euphorie puisqu’un autre constat s’est imposé de lui-même : bien que contenue, la hausse des taux reste toujours d’actualité.
Dévoilé ce jeudi, le dernier Observatoire Crédit Logement / CSA livre des conclusions similaires. « La révision des barèmes de taux de la plupart des établissements de crédit est intervenue durant l’été. Elle reste néanmoins modérée, en comparaison des désordres que la crise grecque a provoqués sur les marchés financiers », concède-t-il.
En moyenne, le taux d’emprunt à l’habitat est ainsi passé de 2,06% en juillet à 2,17% au mois d’août. Dans le détail, les crédits souscrits pour l’acquisition d’un logement neuf affichent désormais un taux de 2,21% alors que le financement d’un bien immobilier ancien se négocie au taux moyen de 2,20%.
L’allongement des durées d’emprunt compense la hausse des taux
Moins dynamique que ne le laissaient présager les perspectives dressées fin juin, la remontée des taux reste donc un élément que les candidats à l’emprunt se doivent de prendre en compte. Mais plutôt que de reporter leur projet d’achat, comme ils l’auraient sans doute fait autrefois, les emprunteurs misent aujourd’hui sur un engagement plus long. La durée moyenne d’un prêt immobilier passant de 209 à 2016 mois, l’Observatoire note que, « sur un marché en expansion, l’allongement des durées constaté en août compense largement la hausse des taux de crédits observée depuis juin dernier ». Dans un contexte haussier appelé à durer, les particuliers ont donc trouvé la parade pour profiter de taux encore très bas mais dont l’attractivité risque fort de s’estomper au fil des mois.
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