La taxe foncière a augmenté de plus de 30 % en 10 ans
Pour la majorité des ménages français, 80 % exactement, la taxe d’habitation disparaît officiellement et totalement en 2020. Quant aux 20 % de ménages restant, considérés comme les plus aisés, la suppression sera progressive avant d’être totalement effective en 2023. Une information confirmée vendredi 17 juillet par le Premier ministre Jean Castex.
Malgré cela, le poids de la fiscalité est toujours important et pèse sur les ménages qui font l’acquisition de leur résidence principale ou qui réalisent un investissement locatif. Il faut dire que la taxe foncière n’a cessé d’augmenter ces dix dernières années. Et cela ne semble pas prêt de s’arrêter.
34,7 %
Cette hausse s’explique par l’évolution de la valeur locative des logements qui permet le calcul de la taxe (+14,6 % en moyenne en dix ans), mais également par les taux votés par les collectivités locales.
La taxe foncière proportionnellement moins chère à Paris qu’en régions
Pour rappel, tous les propriétaires d’un logement, qu’ils soient résidents ou qu’ils proposent leur bien à la location, doivent s’acquitter de la taxe foncière. Souvent négligée au moment de l’établissement du dossier de financement, elle doit pourtant être prise en compte dans le calcul du « reste à vivre », en particulier chez les primo-accédants qui disposent généralement de plus faibles ressources que leurs aînés.
En moyenne, le coût annuel de la taxe foncière représente 1,1 mensualité de crédit supplémentaire. Mais ce chiffre varie selon les villes et les plus chères ne sont pas toujours celles que l’on croit. Dans certaines agglomérations où le prix du foncier est jugé accessible, voire bon marché, la fiscalité est proportionnellement très lourde. Ainsi pour un bien de 70 m² acquis au taux de 1,3 %, la taxe foncière représente 0,2 mensualités de crédit en plus à Paris, alors qu’elle est de 2,2 à Nîmes. En bas du classement, on trouve également Lyon (+0,5 mensualités), Nice, Strasbourg et Lille (+0,7 mensualités), Bordeaux, Rennes et Marseille (+0,9 mensualités). En haut du classement culminent les villes de Saint-Etienne (+2,1 mensualités), Le Havre (+2 mensualités) et Le Mans (+1,8 mensualités).
À Paris, le poids de la fiscalité est donc beaucoup moins important qu’à Nîmes ou à Saint-Etienne. Il faut dire que la taxe foncière ne représente que 20 % d’une mensualité de crédit dans la Capitale, avec un taux parmi les plus bas de France.
Laisser un commentaire