La BCE décide un allègement jusqu’à 70 milliards d’euros pendant 9 mois
Afin d’éviter un resserrement du crédit, la BCE a décidé de prolonger des mesures d’assouplissement déjà mises en place en septembre dernier, au plus fort de la crise sanitaire. La raison ? Des « circonstances exceptionnelles » qui perdurent, « considérées comme ayant débuté le 31 décembre 2019 » précise le communiqué de la BCE, publié le 18 juin dernier.
BCE – Communiqué de presse – 18 juin 2021 : « Le Conseil des gouverneurs de la BCE confirme que l’existence de circonstances exceptionnelles continue de justifier l’exclusion de certaines expositions du ratio de levier ».
Pour les 114 banques surveillées par la BCE, la mesure qui concerne le ratio de levier, représente un allègement des fonds propres de quelque 70 milliards d’euros pendant neuf mois. Pour rappel, plus le ratio de levier est élevé, plus il indique qu’une banque est capable de supporter des pertes. Il se calcule à partir des fonds propres et des actifs de la banque.
Un ratio de levier fixé à 3 % minimum
Depuis le 28 juin, les banques européennes doivent, non seulement communiquer leur ratio de levier, comme c’était déjà le cas jusqu’à présent, mais également respecter un taux minimal de 3 %. Comme le note le quotidien Les Echos, cela ne devrait pas être une contrainte pour les banques de la zone euro dont le ratio s’élevait en moyenne à 6 % fin 2020.
Reste que, afin d’éviter tout risque, les investisseurs demandent généralement un niveau de ratio supérieur au seuil imposé. Pour cette raison, la BCE a fait le choix de prolonger la mesure d’assouplissement, afin que le ratio de levier ne subisse pas de plein fouet les effets de la crise sanitaire. Dès lors, les actifs tels que les pièces, billets et autres dépôts, qui ont considérablement augmenté pendant les différents confinements, peuvent être exclus des expositions des banques.
Malgré la crise, les bénéfices des banques de la zone euro en forte hausse
La mesure d’assouplissement décidée par la BCE est donc prolongée de neuf mois, soit jusqu’au 31 mars 2022. À titre de comparaison, la Réserve fédérale américaine (Fed) qui avait également mis en place une mesure similaire, avait fait le choix de ne pas renouveler l’assouplissement en mars dernier.
Si la BCE a expliqué son choix par la subsistance de conditions exceptionnelles, les banques européennes affichent pourtant des résultats en hausse au premier trimestre 2021, jusqu’à trois fois supérieurs aux bénéfices attendus.
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