Devant l’exceptionnelle attractivité des taux, les emprunteurs sont toujours plus nombreux à se tourner vers la renégociation de prêt. Une véritable explosion des demandes qui submerge aujourd’hui les banques.
Rachat de prêt : des banques dépassées par la cadence
Les banques semblent aujourd’hui subir un contrecoup pour le moins surprenant de leur politique particulièrement accommodante en matière de taux de prêt immobilier. En effet, alors que les taux n’en finissent plus de battre des records d’attractivité, les demandes de renégociations s’empilent sur les bureaux de banquiers qui ont désormais bien du mal à suivre la cadence. C’est en tout cas ce que souligne le courtier ACE Crédit à l’occasion de la publication de son baromètre du mois d’avril. « Les demandes de rachats et de renégociations de crédits restent très soutenues », note ainsi Joël Boumendil avant de préciser que « ce dynamisme crée des embouteillages au sein même des établissements bancaires, qui sont submergés de demandes. Cela allonge notamment le délai de réponse de Crédit Logement, le principal organisme pourvoyeur de caution ».
Des taux de prêt immobilier toujours exceptionnels
Pour le président fondateur du courtier, l’engouement dont fait aujourd’hui l’objet le rachat de crédit s’explique évidemment par le niveau extrêmement faible des taux mais également par des prix de l’immobilier en sensible repli dans bon nombre de villes françaises. Concernant le premier point, le courtier estime que les meilleurs dossiers peuvent actuellement profiter de taux d’intérêt avoisinant 1,55% sur 15 ans voire même 1,80% sur 20 ans. Rien d’étonnant donc à ce que les banques soient aujourd’hui confrontées à une véritable vague des rachats et renégociations.
Renégociation : les emprunteurs n’ont plus envie d’attendre
Si l’on a coutume de présenter la renégociation de crédit comme réellement intéressante à partir de 1% d’écart entre le nouveau taux et le taux initial, ce principe n’autorisait autrefois la renégociation que des seuls emprunts souscrits il y a plusieurs années (4 ou 5 ans minimum). Or, la correction toujours extrêmement vivace des taux semble avoir radicalement changé la donne. Désormais, les banques doivent non seulement gérer les demandes de prêt des nouveaux candidats à l’achat mais également les demandes de renégociation de particuliers ayant contracté leur emprunt l’année dernière. Alors que quelques voix s’élèvent déjà pour évoquer une prochaine hausse des taux, les emprunteurs ont donc décidé de ne plus attendre pour profiter des économies bien réelles que la renégociation de prêt leur promet.
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