Si le niveau des taux de prêt immobilier proposés actuellement aux particuliers varie en fonction du niveau affiché par les OAT (Obligations assimilables au Trésor), il est également extrêmement dépendant du taux directeur pratiqué par la BCE. Or, si l’on en croit un document circulant au sein du ministère allemand des Finances, la Banque centrale européenne pourrait bien prochainement revoir celui-ci à la hausse.
Taux de la BCE : l’hypothèse d’une hausse
La BCE (Banque centrale européenne) serait-elle en train de préparer le retour de la hausse des taux ? Si une telle éventualité n’a pour l’heure rien d’imminent, elle n’est toutefois pas à exclure à moyens termes. Le 3 avril prochain, à l’occasion de sa prochaine réunion, la BCE devrait maintenir son principal taux directeur à son plus bas niveau historique, soit 0,25% (niveau qu’il affiche depuis le mois de novembre 2013). Les taux de prêt immobilier pourront donc encore un temps profiter des conditions particulièrement accommodantes accordées par la banque centrale. Toutefois, selon le magazine allemand Der Spiegel, celle-ci devrait adopter « une participation active pour surmonter la politique de taux bas« .
S’appuyant sur une note émanant du ministère des Finances allemand, le magazine rapporte qu’une éventuelle hausse du taux directeur de la BCE pourrait « conduire à ce que l’Etat [allemand] doive déjà dans un an payer davantage pour ses emprunts qu’actuellement« . S’agissant d’une action s’étendant à l’échelle européenne, il en va de même pour la France.
L’impact sur les prêts immobiliers
Dans un contexte où l’économie européenne semble amorcer son rétablissement, un taux directeur bas permet évidemment de maintenir un coût du crédit relativement faible. La hausse évoquée ici devrait quant à elle éviter tout risque de surchauffe de l’économie mais conduirait mécaniquement les banques à réviser leurs barèmes en matière d’emprunt immobilier (les établissements se refinançant dès lors à des taux moins avantageux). Les candidats à l’achat n’ont toutefois pas à s’inquiéter outre mesure, le scénario évoqué par le document ministériel ne devant en effet pas prendre place avant 2015.
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