Les taux en hausse moyenne de 0,20 % après les records de septembre et octobre
Les taux des crédits immobiliers sont au plus bas depuis plusieurs mois. Oscillant entre stabilité et records historiques, ces taux ont permis jusqu’alors à de nombreux ménages de devenir propriétaires de leur logement ou d’investir dans l’immobilier locatif en préparant correctement leur projet immobilier. Les taux bas sont également une manière de compenser la hausse des prix de l’immobilier et de faire face aux recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) qui a durci les conditions d’octroi.
Mais avec le retour de l’inflation, de nombreux spécialistes ont d’ores et déjà annoncé une remontée des taux probable dans les mois à venir. Une tendance que les courtiers semblent déjà observer, à l’image d’Universal Broker Services, Emprunt Direct et Vousfinancer, comme le relaie le site PAP. Les barèmes reçus pour le mois de novembre font état d’une hausse moyenne de 10 à 20 points de base selon le premier et le second, et de 0,05 à 0,25 % pour le troisième. En septembre et octobre dernier, pourtant, les taux moyens observés étaient au plancher, bousculant une nouvelle fois les records historiques.
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Vers une remontée généralisée des taux en 2022 ?
Quel est l’impact pour les emprunteurs ? Limité a priori. Malgré la hausse moyenne des taux, les ménages peuvent encore emprunter dans des conditions très favorables, sans que cela ne bouscule profondément leur plan de financement.
Exemple :
En novembre, un acquéreur contracte un prêt immobilier sur 20 ans au taux brut de 1,20 %. Ses mensualités s’élèvent à 1000 €. Les intérêts représentent alors 26 722 €. En septembre, dans la même configuration, mais avec un taux de 1 %, les intérêts s’élevaient à 22 559 €.
Qui plus est, les meilleurs profils et les ménages les plus aisés bénéficient encore de décotes intéressantes, en particulier s’ils disposent d’un apport personnel et souscrivent à d’autres produits bancaires.
Difficile donc, à ce stade, de déduire la tendance pour 2022. Depuis le début de la crise sanitaire en France, l’épargne et les dépôts des ménages ont été particulièrement marqués, incitant les banques à pratiquer des taux bas. Mais depuis quelques semaines et le retour de la consommation, les banques alignent les taux sur les OAT (obligations assimilables du Trésor). Tout dépend donc de l’inflation et des objectifs commerciaux des banques pour l’année prochaine. Selon le courtier Empruntis, il n’est pas rare de voir les taux remonter en fin d’année, notamment en raison de la réduction des effectifs.
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