Plus l’emprunteur présente un profil favorable, plus les conditions sont avantageuses
Avec des conditions de financement et des taux d’intérêt toujours au plus bas, le crédit immobilier est encore au beau fixe en ce début d’année. Ainsi, les taux moyens, toutes durées confondues, culminent à 1,45 % en janvier 2019 contre 1,44 % en décembre 2018.
Premiers bénéficiaires de cette conjoncture favorable, les meilleurs profils emprunteurs peuvent également profiter de décotes de la part des organismes financiers. Certaines banques qui refusaient jusqu’alors ce type d’avantage commercial semblent même y consentir depuis peu.
Des crédits immobiliers un peu moins attrayants en février
Malgré cette tendance, les premiers signes d’un essoufflement semblent apparaître à l’aube du second trimestre 2019. Il faut dire qu’entre l’entrée en vigueur du prélèvement à la source, la crise sociale que traverse le pays rythmé par les « Gilets jaunes », ainsi que la hausse des prix de l’immobilier et les incertitudes économiques, les ménages ont toutes les raisons de ne pas être rassurés.
Certains n’hésitent d’ailleurs pas à contrer ces obstacles en optant pour des durées de crédit plus longues. Une tendance adoptée depuis bientôt 6 ans qui a conduit la durée des prêts à s’allonger d’environ 22 mois sur la période. Un record.
Autre nouveauté, les taux réels qui sont de nouveau dans le positif. Selon les dernières estimations de l’INSEE, l’inflation est passée de 1,6 % en décembre 2018 à 1,2 % en janvier 2019. Une baisse qui rend désormais impossible le fait de « gagner » de l’argent en empruntant. Pour rappel, à partir de l’été 2018, la différence entre l’inflation et les taux d’intérêt d’emprunt ont rendu le crédit immobilier très intéressant grâce à des taux réels négatifs. En d’autres termes, il était possible de contracter un prêt immobilier à bas coût alors que les prix à la consommation avaient tendance à être plus élevés.
D’une manière générale, le taux réel correspond au taux d’intérêt duquel est déduit l’inflation. Ainsi, le taux réel sera de 1 % si le taux d’un crédit est de 3 % et l’inflation de 2 %. Depuis plusieurs mois, on parle de taux réels négatifs, car les taux d’intérêt des prêts immobiliers sont inférieurs à l’inflation.
Cette situation pourrait demeurer identique dans les mois à venir, rendant le crédit immobilier un peu moins avantageux. Sauf si les politiques commerciales des banques s’assouplissent davantage, faisant encore baisser les taux d’intérêt.
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