Les taux toujours très bas malgré la crise sanitaire
Selon l’Observatoire Crédit Logement, les taux moyens des crédits immobiliers s’affichent à 1,20 % en novembre 2020, toutes durées confondues, en baisse d’un point de base par rapport au mois d’octobre. Dans le détail, il est actuellement possible de financer un projet immobilier grâce à des taux moyens à 0,99 % sur 15 ans, 1,12 % sur 20 ans et 1,38 % sur 25 ans. Quant aux meilleurs profils d’emprunteurs, ils bénéficient de conditions encore plus favorables qui peuvent aller jusqu’à des taux inférieurs à 1 % selon le dossier, la nature du projet et la durée du prêt.
La baisse continue des taux d’intérêt d’emprunt a été amorcée dès le mois de juin 2020 et la sortie du premier confinement. La raison ? Une volonté des banques de soutenir la demande de prêts immobiliers dans un contexte de crise sanitaire et économique.
Hausse historique du nombre de prêts entre 20 et 25 ans
Conséquence des recommandations formulées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) en fin d’année 2019, les durées des crédits immobiliers ne cessent de s’allonger. Pour rappel, le HCSF a demandé aux établissements financiers de limiter le taux d’effort des ménages à un endettement strict de 33 % et de ne pas prêter sur des durées supérieures à 25 ans. De bonnes pratiques confirmées plus tard en septembre 2020. Un durcissement des conditions d’octroi renforcé par la crise du coronavirus, qui a engendré une hausse des prix de l’immobilier, en particulier dans l’ancien…
21 ans
Résultat, le nombre de crédits immobiliers d’une durée comprise entre 20 et 25 ans n’a jamais été aussi élevé. Aujourd’hui, ces prêts représentent 50,5 % des prêts à l’accession. À titre de comparaison, leur part était de 28,9 % en 2012. En contrepartie, les prêts courts, inférieurs à 15 ans, se raréfient pour atteindre 16,8 % de l’ensemble de la production, contre 34,3 % en 2012.
Les primo-accédants épargnés par la hausse du nombre de dossiers refusés
Si les banques tentent de soutenir la production de crédits immobiliers en fin d’année, force est de constater que la prudence est de mise. Certes, les primo-accédants peuvent bénéficier d’une marge de manœuvre de 15 % des dossiers, accordée par le HCSF. Pour financer une première acquisition, les banques peuvent donc se montrer plus souples avec certains dossiers. Mais le reste à charge, la part d’apport personnel et l’épargne restante après le financement du projet augmentent dans de nombreux établissements.
Des précautions qui ont un impact sur le nombre de dossiers refusés : de 7 % au premier trimestre 2020, ils sont passés à 17 % à la fin du mois de novembre selon le courtier Vousfinancer.
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