Une hausse généralisée des taux, mais des conditions toujours avantageuses
Transmis aux courtiers par les banques début janvier, les barèmes des crédits immobiliers laissent entrevoir des taux en légère hausse. Il faut dire que selon Crédit Logement/CSA, durant le dernier trimestre 2021, les taux ont atteint leur plus bas niveau à 1,05 % en moyenne, toute durée confondue. La hausse semblait donc inévitable, d’autant plus que les taux d’emprunt d’Etat augmentent également, de même que les taux de refinancement. En d’autres termes, pour maintenir leur marge, les banques n’avaient d’autres choix que de remonter leurs taux.
Insee :
« Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 2,9 % en janvier 2022, après +2,8 % le mois précédent. Cette hausse de l’inflation résulterait d’une accélération des prix de l’énergie, des services et – dans une moindre mesure – de l’alimentation ».
Avec le retour de l’inflation et le maintien de taux relativement bas, les ménages peuvent malgré tout emprunter à des conditions toujours très favorables. L’écart entre l’inflation et les taux étant significatif, on parle même d’emprunt à taux réels négatifs.
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L’impact des règles du HCSF sur les plus fragiles
Selon le courtier VousFinancer, les taux s’élèvent désormais à 1,1 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,45 % sur 25 ans en moyenne. Les meilleurs profils, ceux qui présentent à la fois des revenus importants, disposent d’un apport personnel et respectent les conditions imposées par le HCSF, peuvent même espérer emprunter à moins de 1 % sur 20 ans.
Pour rappel, les règles du HCSF imposent désormais aux établissements financiers de respecter un taux d’endettement strict de 35 % et des crédits sur 25 ans. Selon le courtier en ligne Pretto, cela fragilise particulièrement les primo-accédants qui ne disposent pas d’apport personnel ainsi que les investisseurs locatifs déjà largement endettés.
Reste que pour l’heure, selon Sandrine Allonier, Directrice des études VousFinancer, les courtiers ne perçoivent pas de réel impact auprès des financeurs, depuis que la recommandation du HCSF est devenue une norme juridiquement contraignante en janvier dernier. La donne pourrait toutefois changer avec la mise en place de contrôles de la marge de manœuvre (20 % des dossiers) à partir de la fin mars et tous les trimestres par la suite.
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